Les Éditions d’en bas traduisent de nombreux auteurs tessinois comme Alberto Nessi, Fabio Pusterla, Yari Bernasconi, Giovanni Orelli ou Anna Ruchat. C'est là une des excellentes raisons de leur décerner le Prix Enrico Filippini, indiquent les organisateurs du festival dans un communiqué.
La maison d'édition est née à Lausanne en 1976 à l’initiative du sociologue et militant écologiste Michel Glardon (1943-2003) avant qu'elle ne passe aux mains de Jean Richard en 2001. Ce dernier a participé à la création de l’Alliance Internationale des Éditeurs Indépendants en 2002. En 2013, il a été nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
Accompagner les mouvements sociaux
Au cours des dernières décennies, les Éditions d’en bas ont accompagné et illustré les combats et les mouvements sociaux. Ils n'ont pas non plus oublié de publier de grands écrivains suisses et internationaux.
La laudatio sera prononcée samedi par Fabio Pusterla, poète et traducteur de Philippe Jaccottet: on lui doit la préface de La Pléiade, consacrée au poète vaudois longtemps exilé à Grignan en France.
Ce prix littéraire porte le nom d'Enrico Filippini (Locarno 1932 – Rome 1988), qui a notamment traduit E. Husserl, W. Benjamin, G. Grass, M. Frisch et F. Dürrenmatt. Umberto Eco disait de ses entretiens avec Foucault, Barthes, García Márquez, Enzensberger, menés pour le journal italien "La Repubblica": "Ce ne sont pas des exemples à copier, ils sont inimitables".