"Nous demandons donc instamment au bureau du procureur général de Russie de reconsidérer sa décision" concernant la plus ancienne et la plus importante organisation de défense des droits humains de Russie, a écrit la responsable du Conseil de l'Europe, organisation paneuropéenne basée à Strasbourg, dans l'est de la France.

Memorial a expliqué jeudi dans un communiqué qu'elle était accusée par le parquet général d'"avoir violé de manière systématique" la loi sur les "agents de l'étranger", un label qui oblige les organisations, médias ou personnes concernées à faire connaître ce statut dans toutes leurs publications, y compris sur les réseaux sociaux, et à se plier à de fastidieuses démarches administratives.

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"Comme le Conseil de l'Europe l'a indiqué à plusieurs reprises, cette loi stigmatise les ONG, les médias et les individus et a eu un impact répressif sur la société civile en Russie ces dernières années", a insisté Marija Pejcinovic Buric, dans son communiqué publié sur le site internet du Conseil de l'Europe. Elle a réitéré l'appel de l'organisation à abroger cette législation.

Symbole de la perestroïka, Memorial avait été fondée en 1989 par des dissidents soviétiques, dont le prix Nobel de la Paix Andreï Sakharov.

La Cour suprême de Russie doit examiner le recours du parquet général le 25 novembre, selon les informations disponibles sur son site officiel.

En 2015, la Cour suprême avait refusé de dissoudre Memorial, rejetant un recours intenté par le ministère russe de la Justice.