"L'arrêt du Tribunal administratif fédéral remet en question le projet de faire avancer la transformation numérique de la Suisse", a déclaré M. Furrer dans une interview publiée lundi dans le Tages-Anzeiger.
Selon lui, les juges ont omis le fait qu'il existe trois réseaux à haut débit indépendants en Suisse: celui de Swisscom, celui de Sunrise UPC et celui de Salt. Ce n'est pas le cas dans de nombreux pays et "il y a donc bien une concurrence", ce qui "du point de vue du public, n'est pas négligeable".
Les consommateurs n'en ressentiront sans doute les effets que dans deux ou trois ans, mais il y a surtout un risque que les agglomérations et les zones rurales subissent un bond en arrière, a averti M. Furrer.
Le dirigeant estime que le TAF a trop jugé l'affaire sous l'angle de la loi antitrust. Le problème, selon lui, est que le droit de la concurrence est difficile à appliquer à une économie en réseau. "Il est question ici d'infrastructures et non du commerce d'eau minérale ou de meubles", a poursuivi le président de Salt. Il appartient désormais à la Commission fédérale de la concurrence (Comco) de trouver une issue.
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