Quinze autres responsables, dont l'ex-président de la République, Win Myint, également arrêté lors du coup d'État de février, vont être poursuivis pour la même infraction, a rapporté le journal Global New Light of Myanmar, sans donner plus de détails.

Quinze autres responsables, dont l'ex-président de la République, Win Myint, également arrêté lors du coup d'État de février, vont être poursuivis pour la même infraction, a rapporté le journal Global New Light of Myanmar, sans donner plus de détails.

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La junte a toujours justifié son passage en force en invoquant d'"énormes" irrégularités lors des élections de novembre 2020, remportées massivement par la Ligue nationale pour la démocratie d'Aung San Suu Kyi. Mais personne n'avait été inculpé pour cela jusqu'à présent. Les observateurs internationaux avaient pour leur part qualifié à l'époque ce scrutin de "globalement libre et équitable".

Cette nouvelle inculpation du prix Nobel de la paix intervient au lendemain de la libération du journaliste américain Danny Fenster, gracié après plus de six mois de détention à la veille d'un procès, où il risquait la perpétuité pour terrorisme. Il a été expulsé vers les Etats-Unis.

Procès à huis clos

Assignée à résidence depuis son arrestation à l'aube du 1er février, Aung San Suu Kyi, 76 ans, est jugée depuis juin pour une multitude d'infractions - importation illégale de talkies-walkies, sédition, corruption, incitation aux troubles publics. Elle est également accusée d'avoir violé les règles de restrictions contre le Covid-19.

Un premier verdict est attendu le 14 décembre dans ce volet de l'affaire. Elle risque de longues années de prison, si elle est reconnue coupable.

Les médias ne sont pas autorisés à assister à son procès, à huis clos, devant un tribunal spécial de Naypyidaw, la capitale. La junte a également interdit à son équipe juridique de parler à la presse et aux organisations internationales.

A la fin octobre, un proche collaborateur de Suu Kyi, âgé de 80 ans, a été condamné à 20 ans de détention pour trahison.

Le putsch de février a mis fin à une parenthèse de transition démocratique d'une décennie. Depuis, les militaires mènent une répression sanglante contre leurs opposants avec plus de 1250 civils tués et près de 7300 en détention, selon une ONG locale. Elle a rapporté des cas de tortures, de viols et d'exécutions extra-judiciaires.