Une grande partie des Suisses utilise les plateformes de communication. Celles-ci jouent un rôle de plus en plus important dans la formation de l'opinion.
Mais, contrairement aux médias traditionnels, elles ne sont soumises à aucune norme journalistique. Elles ne sont pas tenues de vérifier la véracité de leurs contenus. La Suisse ne prévoit actuellement pas de règles contre les discours haineux, les fake news, la non-transparence ou les droits des utilisateurs de ces plateformes.
Du bon et du mauvais
Le Conseil fédéral souhaite un débat sur les conséquences positives et négatives de ces plateformes. D'une part, elles renforcent la démocratisation de la communication publique. Les particuliers, les groupes ou les organisations peuvent plus facilement participer au débat public et apporter leur point de vue. Cela augmente la diversité de l'information et des opinions.
D'autre part, certaines conséquences sont néfastes. Il est facile de diffuser des contenus illégaux, haineux ou faux. Par ailleurs, les plateformes peuvent supprimer ces contenus selon des règles qui leur sont propres, et sans être transparentes. Et les utilisateurs ne peuvent pas suffisamment se défendre contre ces suppressions.
Les médias traditionnels sont également mis sous pression par ces géants d'Internet. Ils perdent leurs recettes publicitaires au profit de Google et Facebook. Et l'essor de ces plateformes menace la qualité des produits journalistiques.
L'Europe et les Etats-Unis planchent déjà sur une réglementation de ces intermédiaires. Le Département de la communication devra indiquer d'ici fin 2022 si et comment ces plateformes peuvent être réglementées.