"Nous n'avons pas encore fait de progrès notables" sur les contrôles douaniers et phytosanitaires pour les marchandises livrées par la Grande-Bretagne dans la province britannique, a déclaré le secrétaire d'Etat britannique à l'issue de sa rencontre à Bruxelles avec le commissaire européen Maros Sefcovic.

Ces contrôles sont à l'origine de difficultés d'approvisionnement en Irlande du Nord, selon Londres.

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Sur ce point, M. Sefcovic a appelé les Britanniques "à se rapprocher clairement" de l'offre faite par l'UE d'un allègement des contrôles pour une grande partie de ces marchandises qui n'entrent pas dans le marché européen.

Sur un autre sujet de friction, la livraison de médicaments, "il y a eu des progrès" mais ils n'ont pas encore permis d'aboutir à un accord, a précisé M. Frost dans un communiqué.

"Il s'agit d'une question cruciale", a pour sa part estimé M. Sefcovic, appelant "à progresser dans les discussions" pour arriver à une solution.

M. Frost a répété que le Royaume-Uni préférerait que soit trouvé un consensus mais ajouté qu'en cas d'échec, Londres "demeurait prêt" à déclencher l'article 16 qui permet de suspendre certaines dispositions du protocole. Il a cependant qualifié d'"intensives et constructives" les discussions entre les deux parties depuis la dernière séquence qui avait eu lieu à Londres la semaine dernière.

Accords liés

Alors que les Britanniques veulent renégocier en profondeur ce protocole, M. Sefcovic a averti vendredi matin que le protocole nord-irlandais et l'accord de libre-échange entre Londres et l'UE étaient "intrinsèquement liés".

L'accord de commerce conclu fin décembre 2020, après le divorce entre le Royaume-Uni et l'UE, offre à l'ancien Etat membre un accès inédit sans droits de douane ni quotas à l'immense marché européen.

"L'un ne peut pas exister sans l'autre", avait ajouté M. Sefcovic lors d'une intervention à la "Dublin City University", une réponse implicite aux menaces de Londres de suspension partielle.

Le protocole effectif depuis le début de l'année maintient la province britannique dans l'union douanière et le marché unique européens, pour empêcher le retour d'une frontière physique sur l'île d'Irlande qui risquerait de fragiliser l'accord de paix de 1998.

Les négociations se poursuivront à Londres le 26 novembre pour une sixième session depuis l'offre européenne à la mi-octobre, selon M. Frost.