Vifor a convenu de verser à Sanifit un paiement initial de 205 millions d'euros (près de 215 millions de francs), auxquels pourront s'ajouter 170 millions en jalons pré-commerciaux, puis des commissions progressives sur revenus. Inositec de son côté pourra compter sur 20 millions de francs d'emblée, puis sur des versements d'étapes en fonction des succès cliniques futurs, détaille le communiqué diffusé lundi.
Les opérations permettent notamment à Vifor de mettre la main sur le SNF472 de Sanifit, qui dans l'attente d'une éventuelle homologation jouit déjà de désignations de médicament orphelin tant de la part du gendarme sanitaire aux Etats-Unis (FDA) que de son homologue européen (EMA) dans les indications contre l'artériopathie urémique calcifiante (CUA) et l'artériopathie oblitérante des membres inférieurs (PAD) chez les patients souffrant de défaillance rénale à un stade terminal. La substance a passé avec succès une étude de phase IIb et un volet clinique avancé est programmé pour l'an prochain.
Inositec de son côté développe l'INS-3001 contre la calcification vasculaire et cardiovasculaire non induite par la dialyse, sur le point de passer le cap clinique avec de premiers tests sur l'humain. En cas de succès, deux volets de phase II pourraient être lancés dès 2023, un contre la PAD associée à une défaillance rénale chronique et un contre la sténose aortique (AVS).
Le bassin de patients susceptibles de bénéficier d'un traitement contre la PAD au pays de l'oncle Sam et sur le Vieux continent est estimé à 600'000 personnes. Plus rare encore, la CUA concerne une dizaine de milliers de patients. L'AVS, elle, touche environ 1,1 million de personnes.
Subordonné à l'aval des autorités compétentes, l'acquisition de Sanifit doit être finalisée début 2022, quand celle d'Inositec doit être bouclée avant la fin de l'année en cours.