La "journaliste citoyenne" Zhang Zhan observe une grève de la faim après avoir été condamnée fin 2020 à quatre ans de prison pour "provocation aux troubles à l'ordre public", un motif fréquemment invoqué en Chine à l'encontre d'opposants politiques. Elle est gravement amaigrie et "risque de ne plus vivre très longtemps", avait averti son frère, Zhang Ju, au début du mois.

"L'état de santé de Zhang Zhan", cette ancienne avocate shanghaïenne placée en détention le 15 mai 2020, "se détériore rapidement alors qu'elle reste emprisonnée. Mme Zhang souffre, entre autres, de malnutrition sévère", a déploré mardi la porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

"L'UE demande instamment à la Chine de prendre toutes les mesures nécessaires pour que Zhang Zhan reçoive d'urgence un traitement médical adéquat et qu'elle ait accès aux membres de sa famille et aux avocats de son choix", a-t-elle ajouté, dans une déclaration sur son compte Twitter. "L'UE demande à la Chine de respecter ses obligations internationales en matière de droits humains et de libérer immédiatement et sans condition Zhang Zhan".

En février 2020, elle s'était rendue à Wuhan pour rendre compte de la situation sur place, quelques jours après la mise en quarantaine de la métropole de 11 millions d'habitants. Ses images de malades alités dans un couloir d'hôpital surchargé avaient donné un rare aperçu des conditions sanitaires dans la ville, en proie au coronavirus.

L'appel de l'UE lancé mardi "fait suite aux demandes répétées - mais toujours sans réponse - adressées aux autorités chinoises concernant la situation de Zhang Zhan", a souligné Nabila Massrali.