"La majorité de la flotte de la compagnie Belavia est constituée par des avions loués à des entreprises de l'UE", a souligné le président du Conseil européen Charles Michel devant le Parlement européen réuni en plénière à Strasbourg. "Une décision va être prise pour faire cesser cela. Elle est imminente", a-t-il annoncé.

La Commission européenne a pour sa part annoncé avoir déposé une proposition de loi pour sanctionner "les sociétés complices de traite et de trafic de migrants", selon sa présidente, l'Allemande Ursula von der Leyen. La Pologne a notamment fait face ces dernières semaines à un important afflux de migrants, principalement du Moyen-Orient, à sa frontière.

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"Cette proposition devra être adoptée en co-décision par les Etats et le Parlement", a-t-elle précisé.

Tentative de déstabilisation

"L'Europe n'est pas confrontée à une crise migratoire mais à une tentative de déstabilisation par un régime totalitaire non reconnu par l'UE", a-t-elle souligné. "C'est toute l'Union qui est défiée", a-t-elle insisté.

"La stratégie du régime du Bélarus repose très concrètement sur la complicité des voyagistes et de leurs intermédiaires. Il existe en effet des agences de voyages spécialisées qui proposent des offres tout compris: visa, billet d'avion, hôtel et de manière assez cynique taxis et bus jusqu'à la frontière", a-t-elle précisé.

"Ces migrants sont trompés par des fausses promesses infâmes", a-t-elle accusé.

"C'est pourquoi nous proposons d'établir une liste noire pour tous les moyens et modes de transport, sur la base de la législation internationale sur la traite et le trafic de migrants", a-t-elle expliqué.