La reprise économique vigoureuse - croissance de 3,5% du PIB attendue pour l'année en cours - ainsi que le contexte de taux d'intérêts négatifs qui semble vouloir jouer les prolongations, ont dopé la demande dans la construction, estime Credit Suisse, dans son baromètre périodique élaboré en partenariat avec la Société suisse des entrepreneurs (SSE).
Au quatrième trimestre, l'indice de la construction s'est établi à 150 points, en hausse de 3,7% par rapport au trimestre précédent et de 6,8% au regard de la même période un an plus tôt.
Les projets d'infrastructure - centres de données, hôpitaux, surfaces logistiques - ont permis de compenser l'évolution souffreteuse des surfaces commerciales et de bureaux, alors que dans le segment résidentiel, les transformations et rénovations ont permis de suppléer la construction de nouveaux appartements, relèvent les auteurs de l'étude
Les difficultés d'approvisionnement en matériaux de construction, qui entraînent parfois des retards dans les projets, restent selon eux un facteur de risque pour la poursuite de la reprise. De fait, une partie de l'augmentation du chiffre d'affaires de la branche est à mettre sur le compte du renchérissement et pas de la hausse de la production, relèvent les experts.
Ils signalent aussi que le redressement conjoncturel s'accompagne d'un besoin accru de main-d'oeuvre, ce qui risque de se traduire par une accentuation de la pénurie de personnel qualifié.