"Dans le cadre de l'établissement de nouvelles fonctions, l'Espagne représente désormais une option", alors que les activités en Pologne gagnent parallèlement en importance, a souligné M. Wellauer.
Ce dernier a cependant rejeté l'idée de délocaliser hors de Suisse le siège et la direction de la société, qui se trouve aux mains de 120 banques helvétiques.
Grâce à l'acquisition de BME, SIX table sur une nette amélioration de la rentabilité. "L'activité boursière représente une activité classique de plateforme avec des coûts fixes élevés. Avec l'augmentation des volumes nous parvenons à améliorer les coûts unitaires", a ajouté le dirigeant. Les synergies issues de cette acquisition devraient permettre d'augmenter les marges d'ici deux à trois ans. De premiers effets sont déjà visibles cette année.
En raison des économies d'échelle potentielles dans cette activité, de nouvelles acquisitions ne sont pas exclues. Le processus de consolidation des Bourses européennes est cependant bien avancé - avec Euronext, London Stock Exchange, Deutsche Börse, Nasdaq et SIX. Des évolutions sont cependant toujours possibles. "Personne ne s'attendait à ce que la Bourse de Londres vende la Bourse italienne", a ainsi rappelé M. Wellauer.
Dans les données financières (Financial Information), la croissance doit ainsi être soutenue par des acquisitions. Cette année, le groupe a pris une participation majoritaire dans la plateforme canadienne Orenda, spécialisée dans les données ESG, et a racheté le britannique Ultumus, un spécialiste des indices et fonds indicés (ETF).
SIX veut par contre maintenir sa participation dans le français Worldline. "Nous voulons conserver notre influence sur l'activité de paiements que nous avons vendue à Worldline", a dit M. Wellauer.
En 2018, le groupe zurichois avait cédé son activité avec les terminaux de paiement à Worldline, devenant au passage actionnaire à hauteur de 27% dans la société française. SIX détient actuellement 11% du capital-actions et 19% des droits de vote de l'entreprise hexagonale.