"La situation au niveau de l'approvisionnement s'est améliorée en rentrant dans le quatrième trimestre, mais la pénurie de semi-conducteurs qui affecte tout le secteur devrait rester un facteur contraignant", indique le groupe récemment revenu en Bourse dans son rapport du troisième trimestre.
Les ventes ont reculé de 17% en volume à 149'900 véhicules vendus. Mais la baisse du chiffre d'affaires a été moindre (-7%) en raison des prix élevés de vente permis par une demande soutenue des consommateurs, explique Volvo.
Le chiffre d'affaires a reculé à 60,8 milliards de couronnes (environ 6,2 milliards de francs). Le bénéfice net a lui reculé de 31% à 2,3 milliards de couronnes.
Dans le même temps, le nombre de voitures sorties des usines Volvo a baissé de 31% durant le trimestre, du fait des problèmes d'approvisionnement.
Le recul des ventes a notamment été visible en Europe et en Chine, selon Volvo Cars, encore détenu en majorité par le chinois Geely malgré la cotation d'une partie du capital à la Bourse de Stockholm depuis quelques semaines.
Virage électrique
Sur neuf mois, Volvo Cars reste bien orienté, avec une hausse du chiffre d'affaires de 14%, à 202 milliards, et un fort rebond du bénéfice net. Ce dernier a atteint 11,9 milliards depuis le début de l'année, une multiplication par cinq depuis les neuf premiers mois de 2020 marqués par les plus gros effets économiques de la pandémie.
En plein virage électrique et gagnant des parts de marché, Volvo avait dû renoncer à son objectif initial de 800'000 voitures vendues en 2020 à cause de la pandémie, et en 2021 à cause de la pénurie de semi-conducteurs.
Le PDG de Volvo Cars, Hakan Samuelsson, a toutefois récemment jugé que le constructeur pourrait battre son record de production (705.452 voitures en 2019). Le record est "à portée", avait-il affirmé mi-novembre au média spécialisé Automotive News.
Sur les neuf premiers mois de l'année, Volvo Cars a vendu 530'600 véhicules.
Le constructeur est distinct depuis 1999 de Volvo Group, aussi suédois, numéro 2 mondial des poids lourds, qui l'avait à l'époque vendu à l'Américain Ford. Volvo Cars est passé sous pavillon chinois en 2010.