Malgré un ralentissement, les industries suisses tournées vers l'étranger conservent un potentiel de croissance. Le baromètre des exportations d'Euler Hermes s'est fixé à 0,95 point au troisième trimestre, en net recul par rapport au 1,85 point du deuxième partiel, indique mardi le groupe français dont le siège suisse est situé à Wallisellen, dans le canton de Zurich.

La baisse est vertigineuse par rapport aux premiers mois de l'année: en avril, l'"Export forecast" avait atteint une valeur record de 3,13 points. Dans un communiqué, Euler Hermes relativise cette situation. A 0,95 point, l'indicateur demeure au-dessus du seuil de croissance situé à 0 point. À ce niveau, il indique une croissance supérieure à 10% en moyenne pour les industries exportatrices suisses pour les six prochains mois.

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Selon les spécialistes du groupe de conseil, ce ralentissement intervient après la surchauffe statistique du printemps, au moment où les exportations reprenaient des couleurs, en harmonie avec la levée partielle des restrictions liées à la crise.

Faible taux de vaccination pénalisant

Pour le secteur industriel, les soucis d'approvisionnement, la hausse des prix des matières premières et une demande souffreteuse en Chine devraient encore freiner les exportations jusqu'à mi-2022. Du côté des services, le faible taux de vaccination des Suisses en comparaison européenne fait peser des risques économiques, estime Euler Hermes.

Par rapport aux autres pays européens, l'économie helvétique garde une tête d'avance en termes de croissance. "La force du franc, l'inflation et l'allongement des délais de livraison donnent du fil à retordre aux exportateurs suisses", relativise cependant Stefan Ruf, directeur général de Euler Hermes Suisse, cité dans le communiqué.