Les deux multinationales pharmaceutiques rhénanes avaient créé la surprise début novembre en annonçant le rapatriement par Roche de 53,3 millions de titres au porteur détenues depuis le début du millénaire par Novartis, pour quelque 19 milliards de francs ou 21 milliards de dollars en fonction des diverses comptabilités. Novartis prévoyait de tirer de l'opération un produit de 14 milliards de dollars.

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L'offre de rachat court jusqu'à la fin de 2023, précise un communiqué.

Novartis requerra lors de la prochaine assemblée générale en mars la mise à disposition de 10 milliards supplémentaires pour couvrir la différence entre le montant dédié au programme et les 8,8 milliards actuellement disponibles pour ce faire.

Croissance annuelle de 4%

Le groupe profite de l'occasion pour rappeler son objectif de croissance récemment formulé de 4% annuellement à l'horizon 2026 et promet d'affiner les perspectives en matière de dividende et de croissance lors de la présentation début février de ses résultats annuels en 2021.

Nonobstant sa quatrième position dans la liste de priorités de Novartis en matière d'allocation de capitaux, derrière la croissance organique, les dividendes et les acquisitions complémentaires, le lancement du programme de rachat d'actions était largement attendu, rappelle Stefan Schneider, de Vontobel. L'analyste calcule que l'opération porte sur environ 7,5% du capital-actions actuel.

Grosse acquisition peu probable

Laurent Flamme, à la Banque cantonale de Zurich (ZKB), soupçonne que l'annonce du jour constitue une réponse de Novartis à la pression de certains investisseurs déplorant un manque de lisibilité dans les allocations de capitaux subséquentes de la transaction avec Roche. L'opération limite dans tous les cas la probabilité que Novartis procède prochainement à une acquisition d'envergure, sans l'exclure complètement.

A 11h33, la nominative Novartis s'appréciait de 4,6% à 78,42 francs et caracolait en tête d'un SMI en hausse de 1,49%.