Quels sont les projets du groupe de travail «Innovation» de la candidature aux JO 2026 dont vous faites partie?
Notre pays a besoin de grands projets, qui sortent des normes et qui génèrent de l’enthousiasme. Les idées lancées au sein de ce groupe de travail? Par exemple, comment rendre les JO accessibles à tous les Suisses à un prix unique. L’idée: chaque gare serait une porte d’entrée aux Jeux. Cela nécessiterait la mise en place d’un système d’information national et performant qui resterait en fonction bien après les compétitions. Une autre idée serait de créer des «sport-zones» dans les principales villes, avec la présence d’athlètes. Les «sport-zones», qui offriraient une perception augmentée des épreuves, seraient interconnectées, aussi avec le site de compétition, pour proposer des débats à l’échelle nationale.
Sion 2026 est très proche de l’EPFL. En quoi l’institution peut-elle être utile?
Dans de multiples domaines! Pour que des JO soient réussis, il faut que l’équipe nationale obtienne d’excellents résultats. Il faut stimuler cette collaboration en matière de préparation des athlètes. Puis il y a l’aspect technologie de retransmission. Différents projets de l’EPFL sont développés en matière de réalité augmentée. C’est l’exploitation du big data au niveau sportif. Mais l’héritage pourrait être beaucoup plus large. Cela va de la politique énergétique à la gouvernance, où la Suisse aurait l’occasion de montrer son savoir-faire.
Quel serait l’avantage pour la Suisse?
Elle pourrait enfin devenir la Silicon Valley du sport. Tous les ingrédients sont déjà présents. On en parle depuis un moment, mais pour l’instant, il n’y a que des silos qui n’échangent pas assez. Les JO joueraient le rôle de déclencheur d’un WEF du sport.