Ils sont assez rares, ces entrepreneurs qui, malgré des semaines pleines à craquer, trouvent le temps et l’énergie de se consacrer à une passion extraprofessionnelle. Attention, nous ne parlons pas des sportifs du dimanche qui courent une demi-heure par semaine ou des amateurs de bons vins. Mais de véritables passionnés qui ont élevé leur hobby au rang d’art de vivre. Tous parlent de leur passion comme d’un ressourcement qui les aide à se développer sur le plan humain.

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Discrétion de mise

Un petit sondage effectué dans l’ensemble de la Suisse romande, via des associations professionnelles, nous a permis d’en identifier une petite dizaine. Sur ce nombre, plusieurs refuseront finalement de témoigner, soit par manque de temps, soit par réticence à attirer l’attention sur eux en apparaissant dans un média.

Seul à tenir un autre raisonnement, Edwin Stucky, directeur de la société fribourgeoise Translait, a décliné l’offre au motif qu’il n’y avait pas assez de place dans nos pages pour rendre compte de l’importance de sa collection de voitures de sport. Au final, sept entrepreneurs, dont deux femmes, ont accepté de jouer le jeu.


Une passion dévorante pour les tatouages et la grande cuisine

Damien Germanier: restaurateur gastronomique (Sion) 17/20 au GaultMillau et une étoile au Guide Michelin.

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Damien Germanier a fait son premier tatouage à 18 ans. L’expérience se transforme en découverte initiatique, puis en fascination.
© Stéphanie Liphardt

C’est incontestablement l’une des meilleures tables du Valais. L’établissement, qui porte le nom de son propriétaire, présente une particularité supplémentaire: le grand chef étoilé est fan de tatouages. Sur son site, Damien Germanier invoque d’ailleurs cette source d’épanouissement pour présenter ce qu’il fait, en utilisant le terme «gastronomink». La décoration intérieure du restaurant est à l’avenant, avec des photos en noir et blanc de personnes tatouées – à commencer par lui. On peut ainsi découvrir certains des tatouages qu’il arbore sur les bras. «La plupart ne sont pas vraiment en rapport avec la cuisine; ce sont plutôt des souvenirs de voyages. Mais il y a quand même de petits clins d’œil à ma cuisine. Par exemple, je me suis fait tatouer une étoile sur le torse, en référence à l’étoile Michelin que j’ai reçue en 2014. J’ai aussi un petit navet et un poulpe…»

Il se fait faire son premier tatouage à 18 ans, «un peu pour faire comme les copains». Mais l’expérience se transforme en découverte initiatique, puis en fascination pour un milieu où il rencontre celle qui deviendra sa femme, elle-même tatoueuse professionnelle. «Au début, je voulais que les tatouages ne soient pas trop visibles, je préférais qu’ils restent un peu cachés. Il y a quelques années, ils ont dépassé mes coudes et maintenant ils vont jusqu’aux poignets. Je considère que c’est une forme d’art. Certains achètent des peintures ou des sculptures, moi, je préfère avoir des œuvres artistiques sur moi. Si vous achetez un tableau, avec un peu de chance le peintre est encore vivant et vous pouvez discuter avec lui. Mais avec les tatouages, vous avez un contact permanent avec l’artiste tout au long du processus de création, c’est plus vivant.»

En tout cas, contrairement à ce que l’on pourrait croire en voyant certains concours culinaires télévisés comme Top Chef, il ne s’agit pas d’une mode ni même d’une nouvelle tendance. Pour preuve: déjà Paul Bocuse arborait à l’épaule gauche un tatouage représentant un coq, souvenir de la Seconde Guerre mondiale durant laquelle il avait été touché par balle, à quelques centimètres seulement du cœur. Ce sont des GI américains qui lui avaient dessiné cet emblème français après être venus à son secours.
Damien Germanier voit un autre lien avec la cuisine: les tatoueurs sont de grands voyageurs. «Comme nous, ils exercent un métier qui les amène à parcourir le monde parce qu’ils peuvent vivre de leur art un peu partout. Certains ont vu la terre entière et leur parcours de vie est parfois atypique. Cela permet des échanges très intéressants.»


Le goût des matchs d’improvisation théâtrale

Yvan Zweifel: directeur de la fiduciaire SOFAD (Genève).

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Expert-comptable, Yvan Zweifel considère l’improvisation théâtrale comme un formidable exutoire.
© Stéphanie Liphardt

Côté cour, Yvan Zweifel est expert-comptable diplômé et directeur de fiduciaire. Côté jardin, ce député au Grand Conseil genevois est aussi membre de l’équipe suisse d’improvisation théâtrale, une discipline créée au Québec dans les années 1970 pour contrer l’exode des salles de théâtre vers les patinoires. Le principe du jeu est calqué sur celui du hockey sur glace, avec un match qui se déroule traditionnellement à six contre six, sous la surveillance d’un arbitre. «Parfois, on joue à trois contre trois, ou à deux contre deux. Mais il y a toujours une confrontation», précise Yvan Zweifel.

Sa vocation s’est manifestée dès l’adolescence. «Je faisais du théâtre traditionnel, mais j’ai dû arrêter en entrant dans la vie professionnelle, par manque de disponibilité. D’ailleurs, si je me suis tourné vers l’impro, c’est précisément parce que ça prend moins de temps, il n’y a pas besoin de répéter pendant des semaines.» A partir de 1998, initié par un camarade de collège qui lui dit, pour l’encourager à se lancer dans l’improvisation théâtrale: «Viens seulement, tu as une grande gueule!», Yvan Zweifel joue en ligue junior, puis en ligue amateur chez les adultes, avant d’intégrer en 2007 l’équipe professionnelle genevoise sous la bannière de la Compagnie LesArts, au Théâtre du Caveau. Plusieurs fois sélectionné dans l’équipe nationale, il décroche en tant que capitaine le premier titre international de la délégation suisse chez les amateurs en 2006. Il récidive en 2013 chez les professionnels. Le jour où nous l’interrogeons, il s’apprête à partir pour l’édition 2019 de ce même tournoi, en France. «Les plus grandes fédérations sont représentées, on y croise des pointures qui ont fait des plateaux télé chez Arthur, par exemple. La plupart des concurrents sont de vrais professionnels, comme Jamel Debbouze, qui a été champion de France.»

«C’est un extraordinaire exutoire. Se lâcher sur scène après une journée de travail, c’est bon pour la tête et pour le corps. Et puis, c’est formateur et ça rend service dans la vie de tous les jours. En compétition, vous jouez devant 750 personnes. Après, vous n’avez plus peur de prendre la parole en public!»


Des ateliers de beauté gratuits pour les malades du cancer

Sylvia Colella-Caputo: directrice de l’institut de beauté L’Orchidée (Bulle).

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Sylvia Colella-Caputo anime bénévolement des ateliers de beauté pour des femmes sous chimiothérapie.
© Stéphanie Liphardt

Quand Sylvia Colella-Caputo parle de son «hobby», l’émotion transparaît immédiatement. A l’Hôpital de Riaz, dans le canton de Fribourg, elle anime bénévolement, depuis environ six ans, des ateliers de beauté pour des personnes sous chimiothérapie, essentiellement des femmes, en l’occurrence. «J’ai l’habitude de commencer par leur dire que je vais leur proposer un moment de récréation dans leur maladie.» Accompagnée d’une collègue, Sylvia Colella-Caputo leur montre comment tirer le meilleur parti d’un fond de teint ou d’un fard à joues, comment dessiner elles-mêmes leurs sourcils, etc. Le but est d’aider ces femmes à retrouver de l’assurance en prenant soin de leur apparence. Look Good Feel Better: tel est le nom de l’association mondiale à but non lucratif qui finance ces ateliers, avec le concours d’une dizaine de marques de produits cosmétiques. Aucun produit en particulier n’est mis en avant.

C’est par l’intermédiaire d’une collègue que Sylvia Colella-Caputo découvre l’association. Tout de suite, elle sent qu’elle a la fibre. Pendant plusieurs années, elle intervient à Riaz et à l’Hôpital cantonal de Fribourg, avant de décider de déléguer le second atelier à un autre groupe d’esthéticiennes, «parce que ça faisait quand même beaucoup». Actuellement, vu le succès rencontré, il est question de dédoubler l’atelier de Riaz. Avec 50 à 60 participantes par année, ce sont plus de 300 femmes que Sylvia Colella-Caputo a conseillées, écoutées. Et depuis 2006, date de la mise en place du programme en Suisse, plus de 6000 personnes ont participé à ces ateliers dans les trois régions linguistiques du pays.

Pour Sylvia Colella-Caputo, qui a ouvert son institut à Bulle alors qu’elle n’avait que 19 ans, l’intérêt de sa démarche dépasse largement le cadre des soins esthétiques. «Il y a un aspect social important. Les participantes font la connaissance d’autres personnes qui sont confrontées à la même maladie. Et puis, quand on les voit repartir avec le sourire, ça vaut tout l’or du monde. En sortant d’un atelier, j’ai l’impression qu’on pourrait me traiter de tous les noms, ça ne me ferait rien parce que je suis comblée. Employer du personnel, former des apprenties, c’est évidemment gratifiant, mais j’ai à cœur de donner ces ateliers à côté de mon métier parce que la satisfaction que j’en tire vaut bien plus que de l’argent dans mon porte-monnaie. Quand je fais un soin à une cliente, je lui suis redevable de quelque chose, puisqu’elle me paie. Mais là, c’est gratuit, et c’est ce qui rend l’échange merveilleux.»


Un amour immodéré pour la bière et le cyclisme

Damien Bisetti: propriétaire du restaurant Le Reposoir (Genève-Chambésy).

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Depuis 2007, Damien Bisetti est à la fois restaurateur, artisan du vélo et faiseur de bière.
© Eddy Mottaz

Le vélo et la bière vont de pair, c’est bien connu dans le monde du cyclisme. Et ce sport-là a toujours fait partie de la vie de Damien Bisetti. Cet ancien champion suisse de BMX n’aurait donc pas pu se contenter d’exploiter un restaurant au bord du lac Léman. A partir de 2007, il commence à mener de front une triple carrière: restaurateur, artisan du vélo et faiseur de bière. Il ouvre tout d’abord un magasin de vélos, le Vélosophe Road et Fixie Shop à Chambésy. Cet endroit est un sanctuaire dédié à la petite reine: on y trouve des livres spécialisés, de vieilles coupures de journaux, des posters, des cadres de vélo, des pneus, des dérailleurs et d’anciennes bicyclettes. C’est un repère pour la grande famille du vélo, s’enthousiasme Damien Bisetti.

En 2012, Damien Bisetti franchit un nouveau cap en lançant avec sa femme Andrea la bière des cyclistes, la Vélosophe. Elle est rapidement adoptée par l’IAM Cycling et l’Astana Pro Team, notamment, et distribuée dans divers pays européens. Plusieurs champions ont posé devant les photographes avec ce breuvage sportif, dont Primoz Roglic, Danilo Wyss, Bernard Hinault et Greg LeMond. «L’innovation concerne aussi la distribution puisque nous utilisons des canaux inédits, comme les magasins de vélo, des coursiers ou encore des entreprises actives dans le domaine du vélo. Et nous venons de signer un partenariat pour trois ans avec le Tour de Romandie», se félicite Damien Bisetti.

Aidé par plusieurs sponsors, comme le fabricant de vélos haut de gamme Heroïn Bikes et la marque vestimentaire Rapha, Damien Bisetti décide en 2017 de fonder une équipe amateur, qu’il baptise la Vélosophe Cycling Brigade. Au programme: les événements majeurs du circuit cyclosportif, dont l’Etape du Tour, les Hautes Routes, les Gran-Fondo et le Tour des Stations. Damien Bisetti ne voudrait manquer ces rendez-vous pour rien au monde. En dépit de sa triple casquette, ce restaurateur continue de rouler environ 12 000 kilomètres par année, soit 250 kilomètres chaque semaine…


Une collection de figurines de héros de dessins animés

Christian Favre: spécialiste FSA en droit du travail et en droit pénal, avocat associé au sein de l’Etude Swiss Lawyers (Lausanne).

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 L’avocat Christian Favre compte aujourd’hui une collection de figurines de 15 000 pièces. 
© Stéphanie Liphardt

Tout a commencé lorsque sa fille aînée a cessé de s’intéresser aux figurines du Roi lion, avec lesquelles elle avait pourtant beaucoup joué. «Plutôt que de les ranger dans un carton ou de les apporter à la déchetterie, je les ai posées sur les rayons de ma bibliothèque en me disant que ça me rappellerait des souvenirs», affirme Christian Favre. Aujourd’hui, sa collection de figurines compte plus de 15 000 pièces. Elle lui a même valu une chanson à la Revue du Barreau… «Je ne m’explique pas bien moi-même cette passion. J’ai de la peine à en rationaliser le pourquoi, car, au départ, je n’avais pas une âme de collectionneur. C’était vraiment un lien avec ma fille aînée.»

Avec sa fille cadette, la collection prend de l’ampleur: «J’ai pris l’habitude d’acheter chaque nouvelle figurine à double, une pour elle et une pour moi, avec la frustration de devoir garder la mienne sous emballage, puisque la valeur de ce genre d’objets diminue une fois qu’ils ont été déballés… Quand j’ai commencé, vers la fin des années 1980, elles représentaient vraiment peu d’argent. Mais elles ont rapidement pris de la valeur à partir de la génération suivante. Parfois, il m’arrive de penser que c’est peut-être ce qui en aura le plus dans l’héritage que je laisserai à mes filles.»

La grande majorité de ces figurines sont en rapport avec les films de Walt Disney. «Mais je ne néglige pas un Batman ou un Tintin qui a de la classe, par exemple. Forcément, il y en a que je préfère. Je suis assez fier de ma collection de Batmobiles, notamment. J’ai aussi quelques Mickey japonais que je trouve plutôt originaux. La particularité de ce genre de jouets, c’est qu’on en trouve beaucoup moins qu’avant dans les magasins et ceux qu’on peut encore acheter sont souvent assez mal faits et en plastique.» Me Christian Favre a cessé de passer de longues heures à chercher sur eBay les figurines qui lui manquaient. «Mais quand je visite une ville étrangère, l’une de mes premières interrogations touristiques est de savoir s’il y a un marché ou une brocante où je pourrais trouver de quoi enrichir ma collection.»

Conscient qu’il risque de passer pour un «original», Me Christian Favre préfère rester discret sur sa passion, surtout dans sa vie professionnelle. «Ce sont deux mondes cloisonnés, qui ne communiquent pas du tout.» D’ailleurs, sa cave d’Ali Baba n’est pas ouverte au public, mais réservée uniquement aux proches et à leurs enfants, qui peuvent jouer avec. «Ils ont donc tendance à trouver ma maison assez plaisante…»


Des camps de vacances pour les enfants de 4 à 8 ans

Liliane Maibach: directrice de l’agence de conseil stratégique Déclic Marketing (Vevey).

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Liliane Maibach vit deux vies simultanément entre sa profession et sa passion.
© Stéphanie Liphardt

Il n’aurait jamais fallu dire à Liliane Maibach qu’il n’y avait pas de demande de la part des familles de la Riviera vaudoise pour des activités destinées aux enfants pendant les vacances scolaires. Ni une ni deux, cette spécialiste en marketing a décidé d’organiser, en dehors de son temps de travail, des camps de vacances: logiquement, personne n’aurait dû s’inscrire, puisque selon la rumeur il n’y avait pas de demande. «J’entendais dire ici et là que les familles se débrouillent toutes seules, soit qu’elles trouvent du soutien chez les grands-parents, soit qu’elles ont les moyens de payer une nounou, soit que la mère peut s’occuper des enfants car elle ne travaille pas. Mais il y a dix semaines de vacances par année et la plupart des gens qui travaillent ne peuvent pas en prendre cinq ou six, alors que font les enfants le reste du temps?»

Elle se souvient encore de l’incompréhension qui fut alors la sienne, en tant que mère de deux jeunes enfants et cheffe d’entreprise. «J’ai voulu organiser un camp pour prouver que la réalité était différente.» Activant son propre réseau, elle réussit à trouver des locaux et fait carton plein dès la première édition. «J’ai reçu à chaque fois entre 35 et 42 inscriptions. D’ailleurs, j’ai commencé à trouver du soutien, notamment au niveau de la commune. Par exemple, cette année, j’ai obtenu un tarif réduit pour une salle.»

«Aujourd’hui, j’ai deux vies», dit Liliane Maibach, qui reconnaît que son expérience professionnelle du marketing l’a aidée au niveau de l’organisation. Il a tout de même fallu créer une association à but non lucratif pour gérer les inscriptions, les activités de loisir, les transports, etc. De plus, il a été nécessaire de faire appel à des éducateurs professionnels. Les camps, qui s’étalent sur deux semaines, font finalement un peu penser aux Passeports vacances: les parents viennent déposer leurs enfants à 8 heures du matin pour revenir les chercher à 17 heures.

Quant aux activités proposées, Liliane Maibach privilégie le contact avec la nature, les activités culturelles, la découverte de métiers artisanaux et les ateliers d’initiation à la science ou à la gastronomie, par exemple. «J’ai envie de rendre les enfants curieux de découvrir le monde, de les sensibiliser à leur environnement et peut-être de créer des vocations… D’ailleurs, après une journée de visite de la caserne des pompiers de Châtel-Saint-Denis, un enfant m’a dit qu’il reviendrait quand il serait plus grand!»


Le vol à voile, une autre forme de pilotage

Philippe Progin: PDG de Progin Métal (Bulle).

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Pour Philippe Progin, le vol à voile est un loisir qui met tous les sens en éveil.
© Stéphanie Liphardt

C’est un bon moyen de s’évader. Comme la pratique du planeur nécessite d’utiliser au mieux les courants ascendants de l’atmosphère afin de ne pas perdre de l’altitude, il faut constamment trouver des solutions pour pouvoir continuer le vol. Donc c’est un loisir qui demande une attention de tous les instants, il met tous les sens en éveil», explique Philippe Progin, vélivole pendant son rare temps libre depuis plus de trente-six ans. «En fait, c’est un jeu qui ressemble un peu aux échecs. Cela requiert de bonnes capacités d’analyse et de prise de décision. En ce sens, je vois passablement de similitudes avec la gestion d’entreprise. Il faut savoir décider vite et bien. Une simple faute peut vous faire perdre beaucoup d’altitude et compromettre la suite du vol.»

Quand on lui demande ce qui lui plaît dans le vol à voile, il s’anime: «Eh bien, cela permet de voir des paysages magnifiques! Et il est possible de réaliser des vols de très longue durée. Par exemple, en 2003, j’ai réalisé un vol de 1000 kilomètres au-dessus des Alpes.» Le jour de l’interview, Philippe Progin s’apprêtait à partir dans le sud de la France pour faire du planeur. Seul nuage dans son horizon: en raison du renforcement de la protection des lignes aériennes autour des grands aéroports, son espace de vol se restreint d’année en année…