FKG Dentaire, PME spécialisée dans la fabrication et la distribution de produits destinés aux dentistes et endodontistes, fête ses 25 ans. Installée à La Chaux-de-Fonds, FKG est parvenue en deux décennies – depuis le rachat par Jean-Claude Rouiller – à quadrupler le nombre de ses employés pour atteindre près de 130 collaborateurs et réalise plus de 30 millions de chiffre d’affaires.

Mais quels sont les secrets de réussite de FKG? «L’innovation et le savoir-faire, répond du tac au tac Olivier Collet, son CEO. Dans cette région, il existe une forte mentalité d’entrepreneur qui nous permet de réagir aux situations difficiles et de nous adapter très rapidement à l’environnement local et international.» Pour lui, le haut du canton de Neuchâtel se caractérise aussi par un bassin de créativité et un savoir-faire en micromécanique absolument unique, largement utilisé par l’horlogerie bien sûr, mais aussi par la medtech et les sciences de la vie.

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«Nous devons le communiquer bien au-delà des frontières helvétiques, car c’est à l’étranger et sur les grands marchés que se trouvent les relais de croissance et les nouveaux clients pour les petites entreprises suisses. Par contre, s’imposer à l’étranger reste souvent très compliqué pour une PME. Et c’est là que nous devrions pouvoir compter davantage sur l’appui des autorités politiques. Ces dernières peuvent nous mettre en relation avec les sociétés de développement économique locales, nous aider sur le plan administratif et dans la jungle des régulations et des certifications à l’étranger.»

Ce dernier point représente d’ailleurs l’un des grands défis auxquels FKG Dentaire, qui exporte plus de 95% de sa production, doit faire face actuellement. Avec la nouvelle réglementation européenne en matière de dispositifs médicaux qui entrera en vigueur en mai 2020, les coûts de certification des produits vont prendre l’ascenseur. Ces nouvelles règles permettront notamment d’assurer une plus grande transparence pour les clients et une meilleure traçabilité. «Pour les grands groupes, absorber les coûts liés à ces nouvelles certifications ne pose pas trop de problèmes, mais pour de petites entreprises comme la nôtre, les efforts sont beaucoup plus importants.»

Nouvelles règles européennes

Ce, d’autant plus que les experts des affaires réglementaires ne courent pas les rues. «Nous devons étoffer notre niveau de compétences dans ce domaine, mais les écoles professionnelles locales ne forment pas ce genre de spécialistes. Nous sommes contraints d’aller les chercher à l’étranger. Et, là aussi, l’exercice n’est pas des plus faciles, car nous devons proposer des conditions salariales équivalentes à celles pratiquées dans les grandes entreprises présentes sur l’Arc lémanique.»

Malgré les difficultés, Olivier Collet garde le sourire. «Nos affaires se portent très bien. Nous investissons 10% de notre chiffre d’affaires en recherche et développement et nous disposons de plusieurs nouveaux produits qui s’apprêtent à arriver sur le marché, ce qui nous permet de garder un coup d’avance. Comme je vous l’ai dit, l’innovation reste certainement la meilleure arme contre l’érosion des marges et l’assurance de garder sa place sur le marché.»

Cette success-story, particulière, a bien sûr intéressé la rédaction de PME Magazine qui organisera le 2e volet de ses 30 ans dans les murs de FKG Dentaire, le 1er novembre prochain.