Les vélos et les trottinettes électriques sont désormais incontournables. Des dizaines de marques ont envahi le marché en Suisse, qui a explosé de 38% en 2020 (pour des ventes de 2,3 milliards de francs pour toute la branche du vélo). A Genève, cet engouement commercial n’a pas freiné Anna Bory et Daniel Van Den Berg, deux entrepreneurs trentenaires fervents voyageurs cyclistes autour du monde.

Avec leurs vélos Beasts, ils veulent tout simplement révolutionner l’offre avec un principe clair. «Nous avons scruté le marché durant deux années, nous pensons électrique comme Tesla l’a fait pour les voitures. La conception de notre produit ne part pas du vélo traditionnel pour en faire un véhicule électrique juste en rajoutant une batterie et un moteur», explique Anna Bory, qui a travaillé dix ans dans l’industrie automobile chez Audi.

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Double batterie

En observant la «bête», on se rend effectivement compte que le vélo est hors norme au niveau du design et des composants. La solidité du cadre et la largeur des pneus sont, notamment, uniques. En outre, les Beasts bénéficient du seul système à double batterie permettant une autonomie supérieure et sont entièrement équipés lors de la vente, que ce soit pour le cycle à 25 km/h (3500 francs) ou celui à 45 km/h (5799 francs). La trottinette, pour sa part, vaut 1185 francs. Les deux-roues sont considérés comme du haut de gamme, le principal concurrent suisse étant Stromer.

Mais pour arriver à un tel résultat, Anna Bory et son partenaire ont dû investir toutes leurs économies. Un risque calculé? «Notre business plan prévoit pour cette année de s’établir en Suisse romande, puis en Suisse alémanique. Pour 2022, nous viserons l’étranger. Il est clair que nous devrons ensuite lever des fonds pour accélérer notre croissance, mais le projet a un fort potentiel», estime l’entrepreneuse.

Pour l’instant, Miloo renonce aux intermédiaires de vente (trop coûteux). La start-up, qui emploie cinq collaborateurs et trois mécaniciens, a décidé d’ouvrir des entités propres afin de distribuer et de faire essayer ses vélos. Un centre est déjà opérationnel à Genève, d’autres vont suivre. A noter aussi que les véhicules sont pensés et produits à Genève, 15 développeurs collaborant également avec Miloo depuis l’Ukraine.