Comment vous préparer pour l’année qui vient? C’est le casse-tête de l’automne pour les PME, un exercice encore plus ardu en cette période de crise sanitaire. De la situation macroéconomique à la gestion des stocks, la situation doit être analysée au travers du prisme de cette période particulière que nous traversons. Et si vous avez demandé un prêt Covid-19, son remplacement doit être pris en compte dans votre planification.

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Au gré du moral des consommateurs

A quoi s’attendre après la récession de 2020? Si l’on part de l’image globale, les premiers résultats et autres statistiques économiques tombés depuis l’été montrent une image un peu moins noire qu’attendu. L’activité devrait reprendre un rythme un peu plus normal, mais pas encore uniforme. En Suisse, l’économie aborde le quatrième trimestre avec un bon élan. Et après? Son plus ou moins grand dynamisme sera notamment lié au moral des acteurs économiques et donc à l’évolution du chômage – pour l’heure plus contenu que lors de la crise de 2009 – et de la pandémie.

En Suisse romande, les prévisions de l’institut d’économie appliquée de l’Université de Lausanne, CREA*, publiées par les banques cantonales romandes et le Forum des 100, évoquent un PIB en recul de 5,7% en 2020 et un rebond de 4,5% en 2021. Les perspectives sont plus sombres pour le tourisme, la viticulture ou l’industrie des machines que pour la construction, l’agriculture ou les services publics. Mais tous les secteurs devraient rebondir en 2021 en proportion de leur recul de cette année. Comme partout cependant, les incertitudes sont grandes, notamment liées au coronavirus.

Ces chiffres démontrent que les mesures de soutien prises dans le monde, mais aussi par les cantons et la Confédération, portent leurs fruits. En établissant votre budget, vous devriez pouvoir encore compter sur ce filet. Après, tout dépend des marchés sur lesquels vous êtes actif. Si vous exportez, la Chine et les Etats-Unis sont les marchés les plus dynamiques dans cet environnement incertain, alors que la reprise en zone euro est plus modérée.

La crise sanitaire a souligné la nécessité d’établir un budget ainsi qu’une planification de vos liquidités et de disposer de réserves. Elle vous a peut-être aussi poussé à modifier votre modèle d’affaires. Votre budget et votre planification de trésorerie doivent en tenir compte tout en conservant une certaine flexibilité en raison des incertitudes globales. Peut-être faudra-t-il compter avec un certain délai dans l’encaissement des factures si la situation sanitaire se détériore. Peut-être faudra-t-il investir pour vos nouvelles activités.

Il n’est en outre pas inutile d’analyser votre exposition au risque de change. Dans cette période incertaine, le dirigeant d’entreprise doit-il assumer un risque supplémentaire en lien avec le cours des devises ou plutôt le couvrir pour se concentrer sur la marche de ses affaires?

Les impacts d’un prêt Covid-19

Si vous avez demandé un crédit Covid-19, vous devez prévoir son remboursement soit par étapes sur les cinq ans prévus par la loi, soit, si vous le pouvez, au plus vite. Ces prêts garantis par la Confédération lancés pour éviter une vague de faillites et fournir de la liquidité aux entreprises dans le besoin sont, en effet, soumis à un certain nombre de contraintes. Ils ne peuvent par exemple pas servir à la distribution de dividendes ou limitent les investissements.

Ainsi, si vous devez acquérir du nouveau matériel ou agrandir des locaux commerciaux en 2021, il vaut la peine d’étudier les possibilités qui s’offrent à vous de casser les chaînes qui vous lient à votre prêt Covid-19. Vous pouvez, si votre situation financière vous le permet, le remplacer par un crédit d’investissement ou un prêt hypothécaire. Tout dépend en fait de votre budget, de votre plan de trésorerie, des perspectives dans votre activité et de votre vision pour 2021.

*PIB romand, «Covid-19: 8650 francs par habitant perdus en 2020 et 2021», prévisions du CREA publiées par les banques cantonales romandes et le Forum des 100.