A Bruxelles, Daniela Marino n’est pas passée inaperçue. En 2011 déjà, l’Union européenne a soutenu, pour un montant de 9 millions d’euros, les recherches à l’Université de Zurich de la jeune biotechnologiste. S’y ajoute désormais une aide de 2,5 millions. Grâce à cette somme – et quelque 8 millions de francs venus d’investisseurs –, elle travaille sur un projet qui promet d’améliorer la vie d’innombrables grands brûlés puisque Daniela Marino et son équipe entendent faire pousser des morceaux de peau grands comme la paume de la main à partir de quelques cellules de peau!

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Trois études cliniques, soutenues par Wyss Zurich, sont en cours dans quatre hôpitaux afin de démontrer que la peau artificielle de Cutiss soulage effectivement les souffrances. Les besoins médicaux sont grands, «car les grands brûlés ne souffrent pas que physiquement mais aussi psychiquement.» Pour eux, les altérations du visage sont souvent plus insupportables que les douleurs chroniques et les opérations à répétition.

En parallèle aux expérimentations cliniques, une production automatisée est en préparation. «Nous avons trouvé les bons partenaires pour la construction des machines», ajoute Daniela Marino. Le centre R&D de Cutiss ouvrira en novembre au Bio-Technopark de Schlieren. Le denovoSkin pourrait être autorisé à la commercialisation en 2022.


Cutiss, Zurich