Au Brésil, là où les champs de canne à sucre, de soja ou de tabac s’étendent à l’infini, les grands cultivateurs misent toujours plus sur la technologie de Gamaya. Rien d’étonnant à ce qu’un ex-responsable de Monsanto ait été récemment embauché en tant que patron sur place. Grâce à la plateforme d’intelligence agronomique du spin-off de l’EPFL, les coûts baissent et les revenus augmentent. Le rendement de la canne à sucre, par exemple, s’accroît de 10% parce que des drones repèrent précocement les espaces vides dans la plantation. Gamaya développe actuellement une technologie auto-apprenante qui localise et catégorise la mauvaise herbe, permettant ainsi de la combattre avec une haute précision. Il devrait en résulter une diminution de 30% du recours aux herbicides.
Le dernier produit de la start-up se nomme TobaccoFit et reconnaît des maladies telles que le virus de la mosaïque du tabac. L’objectif des fondateurs de Gamaya, Igor Ivanov et Yosef Akhtman, est de rendre l’agriculture plus efficace et plus durable. «Techniquement, les tracteurs autonomes sont réalisables depuis longtemps, mais il faut quelqu’un qui dise à ces robots où ils doivent aller et ce qu’ils ont à faire, explique le CEO Yosef Akhtman. Gamaya entend assumer ce rôle.» Et les affaires roulent: cet été, la start-up a bouclé une ronde de financement (série B) de plus de 7,5 millions de dollars.
Gamaya, Morges
Secteur: drones
Fondation: 2015
Collaborateurs: 30
Contact: www.gamaya.ch