«Ce qui nous distingue en premier, c’est notre indépendance, indique Pascal Kuchen, CEO de la Collective de prévoyance-Copré. Tous les collaborateurs de notre entreprise sont employés par la fondation. Par conséquent, nous ne sommes sous l’influence de personne. Si demain, par exemple, un placement ne donne pas la performance désirée, nous pouvons le vendre sans risquer de conflits d’intérêts.»
La proximité (chaque entreprise affiliée dispose d’un gestionnaire attitré) et la transparence distinguent également cette fondation désormais cinquantenaire, selon son directeur général. «Nous n’avons pas de clients, mais des entreprises affiliées, des assurés et des rentiers, résume-t-il. Par exemple, tous les mois, nous communiquons à nos assurés sur notre site internet notre degré de couverture, notre performance, de même que d’autres informations importantes que nous nous efforçons de vulgariser.»
Indépendance en 1998
La Collective de prévoyance-Copré a été fondée en 1974 par la Banque populaire suisse, qui fut longtemps considérée comme le quatrième établissement bancaire helvétique, avant d’être rachetée en 1990 par Credit Suisse. La fondation est devenue indépendante en 1998. Dès 2018, elle internalise ses services et c’est à partir de là que ses activités prennent véritablement leur envol.
A titre d’exemple, entre 2017 et 2023, son bilan est passé de 1,8 à 5,7 milliards de francs (la barre des 6 milliards a été franchie cette année) et les cotisations annuelles des entreprises affiliées ont grimpé d’environ 90 à 390 millions de francs. Pour sa part, le nombre d’assurés actifs a presque triplé, passant de 10 000 à près de 27 000. En parallèle, les rentiers ont progressé de 1900 à 3100. Ainsi, le ratio retraités/actifs a diminué de 41% (35% de la fortune) à 8%, soit 17% de la fortune actuelle sous gestion.
Pour ce qui de l’avenir, Pascal Kuchen souhaite maintenir une croissance «qualitative et durable». Il mise également sur l’innovation, la digitalisation et le service à la clientèle: «Nous souhaitons que nos assurés puissent faire leurs calculs de la manière la plus indépendante possible, notamment en ce qui concerne les retraites anticipées ou les rachats de contribution.»