Trop souvent, les jeunes créateurs d’entreprise ne pensent pas aux questions liées à la prévoyance. Ils consacrent l’essentiel de leur temps au développement de leur produit ou à la recherche de financement et de nouveaux clients. Cependant, la prévoyance reste un élément incontournable au sein des entreprises, quelle que soit leur taille. Surtout si elles souhaitent attirer et retenir des collaborateurs compétents.

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Intégrer la prévoyance dans la stratégie dès la création d'entreprise

C’est pourquoi, dès la création d’une société, cet aspect doit pleinement être intégré dans les réflexions stratégiques. «Un plan de prévoyance ne se construit pas en une fois: il doit s’adapter aux évolutions de la structure de l’entreprise», explique Julia Paoli, responsable prévoyance chez Edmond de Rothschild.

Dans un premier temps, elle recommande de choisir une institution de prévoyance présentant un taux de couverture satisfaisant, tout en respectant les contraintes de coûts de l’entreprise. L’idéal est de sélectionner une institution de prévoyance à frais modérés. La prime se compose de trois éléments: la cotisation d’épargne, les cotisations pour les prestations d’invalidité et de décès, et les charges administratives. «Tous ces éléments sont modifiables, en fonction de chaque institution et des souhaits de l’entrepreneur», précise cette spécialiste.

Dans le cas d’une start-up en phase de lancement, elle conseille d’opter pour un plan de prévoyance couvrant les prestations nécessaires fixées par la loi (minimum légal). Pour rappel, l’affiliation à la prévoyance professionnelle est obligatoire lorsque le salaire annuel d’un collaborateur dépasse 22 050 francs, qu’il n’a pas encore atteint l’âge de la retraite de référence et occupe son poste depuis plus de trois mois. En ce qui concerne les contrats d’affiliation, ces derniers peuvent présenter des durées variées.

Selon Julia Paoli, il est préférable de contracter une convention d’affiliation pour une période limitée, afin de conserver la flexibilité quant à un éventuel changement d’institution.$

Adapter les plans de prévoyance en fonction de la croissance et des talents

En effet, durant les phases de croissance de l’entreprise, si cela devient pertinent, les plans de prévoyance peuvent être réévalués ou adaptés. C’est souvent le cas lorsque les effectifs augmentent. «Lorsqu’une start-up se développe, il devient moins urgent de faire des économies et plus important de s’entourer des meilleurs talents, souligne l’experte. Ces derniers ne s’intéressent pas uniquement à leur rémunération, mais aussi de plus en plus aux prestations complémentaires.»

On peut alors envisager de changer d’institution de prévoyance ou d’intégrer les bonus au salaire assuré, ce qui implique diverses conséquences en termes de fiscalité. Ces paramètres dépendent cependant de chaque situation et doivent être évalués au cas par cas. Par exemple, il peut se révéler judicieux de mettre en place un plan de prévoyance complémentaire pour un groupe spécifique de collaborateurs (ancienneté, cadres, famille, etc.) afin de les fidéliser sur le long terme.

C’est la voie qu’a choisi d’emprunter Wiktor Bourée, CEO de Technis, une société lausannoise fondée en 2016 proposant une solution intégrée pour la digitalisation des bâtiments et la gestion de l’énergie. Il recommande aux entrepreneurs de se tourner vers un spécialiste comprenant leur situation, afin qu’ils puissent libérer du temps et se focaliser sur d’autres activités: «Le plan de prévoyance que nous avions initialement mis en place n’est plus compatible avec nos besoins actuels. Le marché du travail nous pousse à le revoir afin de considérer d’autres avantages sociaux. Ce constat nous permet de garder de la compétitivité, notamment pour attirer de nouveaux employés.»