La reprise d’une entreprise pose à la personne intéressée un grand nombre de défis. A-t-elle vraiment envie d’être la responsable unique, sur laquelle repose l’entier des responsabilités? Possède-t-elle toutes les compétences nécessaires à la gestion à long terme d’une entreprise qui, grâce à l’engagement sans faille de son propriétaire actuel, a acquis, au fil des ans, une taille respectable? Cela sans même encore évoquer l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Ni d’ailleurs les risques financiers.

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Trouver des camarades d’aventure n’est pas forcément évident. La reprise peut s’organiser entre membres de la famille propriétaire, entre employés et employées, ou avec des enfants associés à des cadres de l’entreprise, voire par ces mêmes protagonistes aidés d’investisseurs, ainsi que d’intervenants extérieurs. Les combinaisons sont multiples, mais elles impliquent une structure d’acquisition et un cadre juridique définis afin de trouver des solutions de financement et de parer à tout problème pouvant nuire à la pérennité de l’activité.

La trame de l'économie suisse

Alors que le tissu économique romand – et suisse – a besoin de bras, et de têtes, les obstacles sont donc nombreux pour les personnes intéressées à s’engager pour la pérennité des PME, qui constituent, rappelons-le, la trame de l’économie suisse.

Une fois les bons partenaires trouvés, convaincus par le projet, vient donc la question du financement et des capacités financières de chacun. Ce dernier chapitre n’est évidemment pas anodin. La solution du financement individuel privé existe, par une dette hypothécaire, des prêts de proches, etc. Toutefois, elle s’avère exigeante pour des personnes qui n’ont pas forcément les fonds nécessaires. C’est notamment vrai pour des jeunes cherchant à reprendre la société dans laquelle ils s’investissent depuis de nombreuses années. De plus, elle dépend de la situation financière personnelle de chacun et ne garantit pas que chaque intervenant ou intervenante trouve les fonds nécessaires pour sa part d’acquisition.

L’addition des ressources afin de financer la reprise d’une entreprise existante permet de trouver une solution réunissant tout le monde. Elle passe généralement par la création d’une holding commune, dans laquelle l’ensemble des protagonistes trouverait sa place au gré de leur investissement. C’est ensuite cette holding qui lèvera des fonds afin d’acquérir la société. Cette structure facilitera notamment l’octroi d’un crédit d’acquisition par un établissement bancaire.

Trouver la personne idéale

La dette d’acquisition octroyée directement à la holding permet de trouver une solution de financement conjointe à tous les acquéreurs. Ce crédit sera ensuite remboursé grâce au paiement du dividende de la société détenue et non pas par les revenus individuels de chacun. La mise en commun des ressources via cette structure permet, pour la banque, de financer un actionnaire majoritaire, la holding, et non pas des actionnaires minoritaires indépendants. En effet, un actionnaire minoritaire n’a, par définition, pas le contrôle sur la décision de la distribution du dividende, ce qui empêche généralement l’octroi d’un tel prêt. Un autre actionnaire pourrait, lors de l’assemblée générale, refuser la distribution de dividende et ainsi priver le preneur de crédit du revenu nécessaire au paiement des charges de son financement.

Dans le cadre d’une reprise à plusieurs et au-delà de la structure d’acquisition envisagée, il est nécessaire de poser un certain nombre de cautèles et les bases pour une stabilité à long terme. Un premier passage fortement suggéré, à défaut d’être obligé, est la constitution d’une convention d’actionnaires. Cet outil juridique doit permettre, entre autres situations, de régler les relations en amont, les rôles des uns et des autres ainsi que les conditions en cas de sortie d’un actionnaire.

Trouver la personne idéale pour reprendre son entreprise? Les solutions sont ainsi souvent plus nombreuses qu’imaginé et peuvent répondre aux enjeux tant sociétaux qu’économiques du moment.