Effets sur les marchés boursiers

Selon la plupart des analystes, une deuxième présidence Trump devrait également être positive pour les actions, a rapporté Reuters. Les investisseurs misent sur le fait que le milliardaire américain réduira les impôts et la réglementation, comme promis lors de sa campagne.

Mais, d’un autre côté, Donald Trump a annoncé qu’il augmenterait massivement les droits de douane et qu’il supprimerait les subventions pour les véhicules électriques et les installations solaires. Il nuirait ainsi à certaines entreprises et au cours de leurs actions. Côté risques tarifaires, rappelons que Donald Trump a promis de taxer les importations en moyenne de 10%, contre 2,5% aujourd’hui, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes sur la croissance européenne et chinoise.

Finalement, l’optimisme reste de mise: après tout, la bourse a déjà connu un boom durant sa première présidence. Sans surprise, la bourse suisse a ouvert en nette hausse à la suite de son élection. Wall Street a également réagi de manière positive.

Quels secteurs profiteront le plus d’une présidence Trump 

«Les plus grands gagnants seront les secteurs qui saluent un environnement réglementaire plus favorable aux entreprises», écrit la société d’investissement Franklin Templeton Institute. Mais de quelles actions s’agit-il exactement? Et qu’en est-il d’autres placements comme l’or et le dollar? Des banques comme JPMorganChase, Bank of America et Wells Fargo pourraient compter sur plus d’investissements nationaux, moins de réglementation et des réductions d’impôts sous la présidence de Donald Trump. Et pour Goldman Sachs et Morgan Stanley, des réglementations antitrusts moins strictes seraient utiles, car ces établissements sont très actifs dans le domaine des acquisitions et des fusions.

Les actions pétrolières et gazières pourraient profiter également de la promotion de l’industrie nationale des combustibles fossiles. Cela inclut l’augmentation de la production par le biais d’une fracturation accrue et de nouveaux projets d’exportation de gaz naturel, qui ont été stoppés lors de la présidence de Joe Biden. Des entreprises américaines connues dans ce secteur sont par exemple Chevron et Exxon Mobil.

Selon ses propres dires, le chef de file républicain veut entrer dans l’histoire en tant que premier président de la cryptographie. Il est ainsi apparu cet été lors d’une conférence du secteur et a promis, le premier jour de sa deuxième présidence, de limoger le chef de la Securities and Exchange Commission (SEC), Gary Gensler. Ce dernier est sceptique à l’égard des cryptomonnaies et tente d’imposer des limites plus strictes au sein de la branche. Les entreprises du domaine peuvent désormais s’attendre à moins de réglementation.

Pour les grandes firmes technologiques Microsoft, Apple et Alphabet, Donald Trump est également attractif, car l’augmentation des impôts sur les sociétés que Kamala Harris voulait introduire n’est plus d’actualité. Rien qu’au cours des douze derniers mois les trois mastodontes ont versé 68 milliards de dollars au fisc. Quant au fabricant de voitures électriques Tesla, il a déjà un pied à la Maison-Blanche grâce à son CEO, Elon Musk, l’un des plus grands soutiens de l’ex-magnat de l’immobilier. Le républicain a d’ailleurs nommé l’entrepreneur à la tête d’un nouveau Ministère de l’égalité gouvernementale.

Depuis son entrée en bourse au printemps, l’entreprise de médias Trump Media & Technology est devenue un indicateur de la campagne électorale de Donald Trump. Aujourd’hui encore, elle progresse. Toutefois, la plateforme de médias sociaux Truth Social, le projet le plus important de la société, n’est guère utilisée en dehors des partisans de Donald Trump et les chiffres d’affaires sont décevants.

Mais les actions d’exploitants de prisons comme le Geo Group sont plus prometteuses. On sait que le républicain veut sévir contre la criminalité et l’immigration illégale, ce qui pourrait stimuler la demande de centres de détention.

Dollar, or et Fed: des incertitudes pour l’économie mondiale

Le dollar s’est beaucoup apprécié par rapport aux autres grandes devises à la suite de la victoire de Donald Trump. Apparemment, les marchés s’attendent à de l’inflation et à un taux directeur plus élevé aux Etats-Unis sous sa présidence.

Toutefois, pour favoriser les exportations américaines et créer des emplois, Donald Trump préfère en fait des taux d’intérêt plus bas et, par conséquent, un dollar plus faible. On ne sait donc pas quel sera l’impact de sa future présidence sur la monnaie de référence du monde.