"Le tribunal met la société en redressement judiciaire (...) et il renvoie l'affaire au 22 février, espérant avoir pour cette date une solution avec un repreneur pour la société Caddie", a indiqué le président de l'entreprise Stéphane Dedieu, à l'issue de l'audience à huis clos qui s'est tenue devant la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne (Bas-Rhin).

"Nous sommes pressés par le temps parce que la société a besoin de trésorerie pour continuer, donc c'est important que le processus soit rapide", a ajouté celui, qui entré chez Caddie au début des années 1990 comme vendeur, a repris l'entreprise en 2014 après un précédent redressement judiciaire.

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"Actuellement je n'ai pas de piste, mais la procédure commence tout juste", a reconnu Stéphane Dedieu, appelant de ses voeux un repreneur "industriel" pour ce marché de niche et vantant "une belle marque, de beaux produits et des collaborateurs impliqués".

De son côté, rassuré que les salaires de décembre soient finalement versés, Luc Strohmenger, secrétaire CFTC du Comité social et économique (CSE), veut que la priorité soit donnée au "maintien de l'emploi" sur le désormais unique site de production à Dettwiller (Bas-Rhin).

Maintenir l'emploi le plus longtemps possible

"L'objectif est de retrouver un repreneur le plus vite possible parce que l'état de la société est vraiment catastrophique. L'objectif est de maintenir l'emploi le plus longtemps possible", a insisté l'avocat du CSE, Me Hervé Bertrand, évoquant sept millions d'euros de dettes rien qu'auprès des fournisseurs.

"Pour moi il est évident qu'une belle maison comme Caddie va forcément attirer un industriel", avait déclaré M. Dedieu sur RMC avant l'audience au tribunal.

La société, basée à Dettwiller (Bas-Rhin), en Alsace, s'est déclarée lundi en cessation de paiement en raison d'une accumulation de difficultés qui ont épuisé sa trésorerie.

L'entreprise, nommée "Les Ateliers réunis Caddie", qui a inventé en 1928 le chariot métallique pour les grandes surfaces, a déjà subi deux redressements judiciaires en 2012 et 2014. Elle est détenue à 70% depuis 2018 par le polonais Damix, qui avait supprimé cinquante emplois en 2020.