Le marc, soit les résidus solides issus du pressage de fruits, de légumes ou de plantes, est blanchi et broyé afin d'obtenir une solution de fibres de cellulose, explique mardi le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) dans un communiqué.

La couche de protection peut être soit vaporisée sur les produits, soit appliquée par immersion. Elle est facilement lavable à l'eau. Non toxique pour l'être humain, elle peut même être consommée avec le produit, précise l'Empa.

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Cette fine protection presque invisible rend les fruits et les légumes frais plus longtemps en empêchant l'humidité de s'échapper. Des tests ont permis de prolonger la durée de conservation des bananes de plus d'une semaine, illustre l'Empa.

Etude de deux ans encore

Après une étude préliminaire menée depuis 2019, l'étude principale a débuté, en collaboration avec Lidl Suisse et un fournisseur de fruits et légumes. Les chercheurs ont encore beaucoup à apprendre, poursuit le communiqué. Il y aurait la possibilité d'ajouter dans l'enveloppe des éléments tels que des vitamines ou des antioxydants.

La couche de protection sera encore testée et améliorée au cours des deux prochaines années. Innosuisse soutient financièrement le projet. L'objectif est ensuite d'utiliser cette technologie dans les plus de 150 magasins de l'enseigne de grande distribution.

Il serait ainsi possible de remplacer de nombreux emballages fabriqués à base de pétrole par des solutions naturelles à l'avenir, espère l'Empa. Les résidus végétaux pourraient aussi être utilisés différemment plutôt qu'éliminés dans des installations de biogaz ou directement dans les champs.