La fondatrice de Theranos, une start-up qui promettait de révolutionner les tests sanguins, risque de passer plusieurs dizaines d'années en prison.

"Les parties en présence proposent que l'audience ait lieu le 12 septembre 2022", expliquent les avocats dans une requête déposée mardi au tribunal de San José. Ils précisent être d'accord sur "l'idée qu'une audience en septembre serait appropriée étant donné le processus en cours dans une affaire liée".

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Ils font référence à la procédure visant l'ex-directeur des opérations de Theranos et ancien compagnon d'Elizabeth Holmes, Ramesh "Sunny" Balwani, qui doit être jugé séparément. Il fait face aux mêmes accusations qu'elle - et a plaidé non coupable -, mais son procès a été retardé à cause du variant Omicron. Il est prévu pour commencer le 15 février.

Vaste escroquerie

Après plus de trois mois de procès et sept jours de délibérations, le jury a reconnu lundi dernier l'entrepreneuse de 37 ans coupable d'escroquerie envers des investisseurs, mais l'a acquittée de certains chefs d'accusation et n'a pas pu se mettre d'accord sur d'autres faits qui lui étaient reprochés. Les procureurs ont décidé de renoncer aux chefs d'accusation sur lesquels les jurés se sont abstenus.

Elizabeth Holmes, qui est mariée et a eu un petit garçon cet été, reste en liberté sous caution. Elle avait fondé Theranos en 2003, à 19 ans seulement, promettant des outils de diagnostic plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels.

A l'aide d'un récit et d'une apparence très travaillés, elle était parvenue en quelques années à gagner la confiance de sommités et à lever des fonds auprès de prestigieux investisseurs attirés par le profil de cette jeune femme, une rareté dans le monde masculin des ingénieurs californiens.