"Avec le ralentissement de la croissance et la résolution progressive des contraintes d'approvisionnement, je m'attends à ce que l'inflation chute à environ 2,5% cette année," a-t-il indiqué lors d'un discours devant le Council of Foreign Relations.
Il anticipe ensuite une inflation qui "se rapproche de 2% en 2023", soit l'objectif à long terme de la banque centrale américaine.
L'inflation a atteint 7% en 2021, un record depuis près de 40 ans, selon l'indice CPI du département du Travail. La Fed privilégie cependant une autre mesure de l'inflation, l'indice PCE, dont le chiffre pour 2021 sera publié le 28 janvier.
Un autre responsable de la Fed avait lui aussi anticipé, jeudi, un ralentissement de l'inflation à 2,5% en 2022.
Mais d'autres économistes sont moins optimistes: "je m'attends à ce que l'inflation reste élevée cette année, peut-être même plus qu'en 2021", avait ainsi alerté jeudi Jason Furman, ancien conseiller économique du président Barack Obama et professeur à Harvard.
"Bien que la vague Omicron pose de nouvelles difficultés, certains problèmes d'approvisionnement commencent à se résoudre à mesure que l'économie s'adapte", a souligné John Williams.
Il dit ainsi s'attendre "à ce que la vague Omicron prolonge et intensifie temporairement les problèmes d'offre de main-d'oeuvre et les goulets d'étranglement de la chaîne d'approvisionnement que nous connaissons".
Pour tenter d'enrayer l'inflation, la Fed devrait, dès mars, commencer à relever ses taux directeurs, qui avaient été abaissés dans une fourchette de 0 à 0,25% en mars 2020, face à la pandémie de Covid-19.
"Nous approchons d'une décision pour lancer ce processus", a-t-il précisé.
Le président de l'antenne new-yorkaise de la banque centrale américaine évalue, en outre, à 5,5% la croissance du Produit intérieur brut (PIB) en 2021, qui sera publiée le 27 janvier. Il s'agirait de la plus forte croissance "en plus de 35 ans", a-t-il souligné.
Pour 2022, "en prenant en compte les effets d'Omicron sur l'économie dans la première partie de l'année", il table plutôt sur 3,5% de croissance.
"Je m'attends à ce que la vague actuelle d'Omicron ralentisse la croissance au cours des prochains mois, les gens s'éloignant une fois de plus des activités avec beaucoup de contact", a-t-il détaillé.