"Nous, en Iran, n'avons pas de limite pour un renforcement des liens avec la Russie", a assuré M. Raïssi, qui a choisi la Russie pour sa première visite officielle depuis sa prise de fonctions en août, soulignant que "ces liens ne seront pas temporaires, mais permanents et stratégiques".
"Je pense que la situation exceptionnelle d'aujourd'hui demande une synergie significative entre les deux pays contre l'unilatéralisme des Etats-Unis", a-t-il lancé.
Eloge
Pour sa part, M. Poutine a fait l'éloge de la "coopération étroite" entre les deux pays sur la scène internationale et du "contact permanent" entre Moscou et Téhéran.
"Il m'est très important d'avoir votre avis sur le Plan d'action global commun" sur l'Iran, dont le sort fait l'objet de discussions internationales intenses à Vienne, a-t-il précisé.
La Russie est - aux côtés des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Chine, de la France et de l'Allemagne - un des pays parties à cet accord conclu en 2015 avec l'Iran sur son programme nucléaire.
L'accord offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions internationales en échange d'une réduction drastique de ses ambitions dans le secteur nucléaire, placé sous le strict contrôle de l'ONU.
Mais après le retrait unilatéral des Américains de l'accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, Téhéran a progressivement abandonné ses engagements. Les Etats-Unis ont en retour imposé des sanctions.
Des pourparlers ont été relancés en novembre dernier à Vienne pour faire revenir Washington dans ce pacte et ramener Téhéran au respect de ses engagements.
Après des débuts difficiles, un vent d'optimisme souffle depuis quelques semaines sur les pourparlers à Vienne.
La Russie s'était ainsi dite "optimiste", vendredi, au sujet de ces négociations internationales, notant que des "progrès" avaient été réalisés.
La Russie et l'Iran se sont rapprochés ces dernières années, notamment à la faveur de la crise syrienne, lors de laquelle une coopération militaire approfondie a vu le jour entre les deux pays.