Les secteurs des télécommunications et des technologies ainsi que celui de la pharmacie ont été les plus actifs, indique lundi le cabinet de conseils aux entreprises KPMG.

La transaction la plus importante porte sur près de 21 milliards de dollars. Il s'agit de la vente des parts détenus par Novartis dans Roche à ce dernier.

Au total le nombre d'opérations avec participation suisse a presque doublé, passant de 363 à 604 par rapport à l'année précédente, tandis que le volume des transactions a lui pratiquement triplé, grimpant de 63 milliards à 170 milliards de dollars, relève l'étude.

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"Les faibles taux d'intérêt, la forte liquidité et l'humeur positive des marchés ont contribué à cette forte dynamique. Une nouvelle fois, le poids important des sociétés privées, qui ont participé à une transaction sur trois, mérite d'être souligné", fait remarquer le communiqué.

Grâce à l'opération Novartis-Roche, le secteur pharmaceutique et des sciences de la vie compte quatre des dix plus grosses transactions de l'année dernière. Leur valeur s'est établie à 56 milliards de dollars contre 6 milliards en glissement annuel tandis que leur nombre est passé à 87 contre 42.

"Le secteur pharmaceutique et des sciences de la vie a poursuivi de nombreuses innovations au cours de ces deux dernières années de pandémie. Nous nous attendons à ce que cela continue en 2022 également, avec un solide financement", affirme Roger van den Heuvel, expert Life Sciences chez KPMG.

L'inflation pourrait freiner

Le secteur technologique pour sa part a été pour sa part le plus actif. Sur les 604 fusions et acquisitions, 105 sont à mettre sur le compte du secteur TMT (technologie, médias et télécommunications), avec un volume de transactions de quelque 20 milliards, suivi du secteur de l'industrie, avec 100 transactions et un volume de quelque 10 milliards.

L'étude met également en exergue que les sociétés suisses ou leurs actions ont en premier rachetées par des firmes helvétiques (46% des transactions) et non des groupes étrangers (23% des transactions).

Pour 2022, KPMG table sur une année très active en termes de fusions et acquisitions. Il reste à voir dans quelle mesure l'inflation croissante pourrait freiner ces opérations. "Pour le moment, nous n'observons aucun ralentissement, nos carnets de commandes sont encore très bien remplis", rapporte Timo Knak, le responsable des fusions et acquisitions du cabinet.