Elle avait fini par peser lourdement sur les finances publiques du pays en raison de graves difficultés financières.

Tata, conglomérat familial tentaculaire dont les activités vont du thé aux logiciels en passant par la production d'acier et la construction de voitures, est ainsi de retour à la tête d'Air India après avoir conclu en octobre un accord pour 180 milliards de roupies (2,23 milliards de francs).

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Cette transaction marque la fin d'une longue recherche pour trouver un acheteur par le gouvernement indien, qui a dépensé près de 15 milliards de dollars (14 milliards de francs) pour soutenir la compagnie aérienne depuis 2009.

Au 31 août, la compagnie aérienne avait accumulé une dette totale de 615,62 milliards de roupies. Selon l'accord signé en octobre, Tata s'est engagé à reprendre environ un quart de cette dette, soit 153 milliards de roupies, tandis que le reste doit être transféré à une entité juridique dédiée.

Pour Tata, le rachat de ce qui est aujourd'hui la plus grande compagnie aérienne internationale de l'Inde participe d'un programme ambitieux.

Le conglomérat qui détient 51% de la compagnie aérienne indienne Vistara - Singapore Airlines détient les 49% restants - ainsi qu'une participation de 84% dans AirAsia India, va maintenant essayer de les réunir.

Air India dispose d'une flotte d'environ 120 appareils, ainsi que de 4400 créneaux d'atterrissage et de stationnement dans les aéroports nationaux et de 1800 créneaux dans les aéroports étrangers. La compagnie aérienne assure 50% de tous les vols internationaux au départ de l'Inde.

Cette opération conduit la compagnie à revenir dans le giron des ses fondateurs historiques: Tata avait fondé la compagnie aérienne sous le nom de Tata Air en 1932 avant que celle-ci ne soit nationalisée dans les années 1950.

Dans les années 1990, face à la concurrence des transporteurs du Golfe et des compagnies aériennes à bas prix sur les liaisons intérieures et internationales, Air India a commencé à accumuler d'énormes pertes et dettes.

En janvier 2020, le gouvernement indien avait annoncé mettre en vente l'intégralité de la compagnie aérienne publique Air India, à la situation financière alarmante, après l'échec cinglant d'une première tentative de privatisation partielle.