Les autorités avaient retrouvé en 2020 les restes de cinq éléphants au cours de la même semaine dans une plantation de palmiers à huile du village de Tuwie Peuriya.
Le Centre pour la conservation des ressources naturelles avait conclu que les pachydermes avaient été tués deux mois plus tôt par une clôture électrique à haute tension installée intentionnellement dans la plantation et noté qu'une partie des dépouilles avait disparu.
Jusqu'à 3 ans et demi
Le tribunal du district d'Aceh Jaya sur l'île de Sumatra a condamné neuf hommes à des peines allant de 19 mois à près de trois ans et demi de prison pour le délit de braconnage.
"Les juges ont examiné en détail les rôles de chacun des condamnés et leur ont infligé des peines différentes", a souligné la porte-parole du tribunal Nadia Yurisa Adila.
"Ces éléphants sont protégés" et ceux qui les ont tués tombent sous le coup de la loi sur la conservation de l'écosystème et des ressources naturelles, a-t-elle souligné. La police avait mené une longue enquête avant d'arrêter les coupables en août et septembre 2021.
Déforestation galopante
La déforestation a réduit drastiquement l'habitat des éléphants sauvages de Sumatra et provoqué une hausse des conflits avec les humains qui cherchent à protéger leurs exploitations agricoles, tandis que les pachydermes sont aussi tués pour leurs défenses.
De nombreux incidents ayant provoqué la mort d'éléphants de Sumatra ont été ainsi rapportés ces dernières années. Un éléphanteau de Sumatra est ainsi mort après avoir perdu la moitié de sa trompe dans un piège tendu par des braconniers en novembre dernier.
L'agence pour la conservation d'Aceh estime que moins de 500 éléphants de Sumatra subsistent encore à l'état sauvage dans la province tandis que les agences internationales de conservation estiment à 2400 les individus de cette espèce au total en Indonésie.