Malgré un mouvement de boycott qui a encore fait plonger ses ventes en Chine de près de 40%, le numéro 2 mondial du secteur a retrouvé au quatrième trimestre et hors effets de change un chiffre d'affaires similaire à l'avant-pandémie.
"Nous avons bien fini l'année, avec des ventes de retour au même niveau qu'avant la pandémie et la meilleure rentabilité depuis plusieurs années", a commenté la PDG de H&M, Helena Helmersson, dans le rapport annuel.
"Maintenant que nous sommes désormais dans une situation plus normalisée avec une position financière forte et une bonne rentabilité, nous pouvons de nouveau pleinement nous concentrer sur la croissance", souligne-t-elle.
Confronté à de nombreuses fermetures temporaires de magasins depuis l'apparition du Covid-19, H&M a aussi fermé plus de 200 boutiques l'an passé, avec un total ramené à 4801 fin novembre.
Lors de son exercice légèrement décalé (décembre 2020-novembre 2021), le groupe a dégagé un bénéfice net de 11,0 milliards de couronnes, contre 1,2 milliard pour l'exercice 2020, tiré par le rebond des ventes et les économies décidées par le groupe.
Le chiffre d'affaires, déjà annoncé, affiche une hausse de 6% à 199 milliards de couronnes, malgré un mouvement de boycott en Chine.
H&M y a été confronté après s'être engagé à ne pas acheter de coton du Xinjiang sur fond d'allégations de travail forcé d'Ouïghours.
Au quatrième trimestre, le marché chinois n'était plus que le huitième marché national de H&M, alors qu'il était le troisième avant cette crise.
Au quatrième trimestre, le bénéfice net a rebondi de 86% à 4,6 milliards de couronnes, soit environ 600 millions de plus que le consensus des analystes établi par l'agence Bloomberg.
Le chiffre d'affaires affiche lui une hausse de 8% à 56,8 milliards de couronnes pour les trois derniers mois de l'exercice, selon le groupe, numéro 2 mondial du prêt-à-porter derrière l'Espagnol Inditex (Zara).