Ainsi, le loyer mensuel médian pour un 4,5 pièces de 90 à 120 m2 dans la cité de Calvin s'est alourdi entre 2017 et 2021 de 4,2% à 3500 francs. Pour un 3,5 pièces (70 à 90 m2) la hausse pour les locataires genevois est carrément de 9,5% à 2640 francs.

La ville du bout du lac n'est devancée en termes de hausse que dans la catégie 2 pièces (45 à 55 m2) par Lucerne, où le loyer médian s'est renchéri de 4,8% à 1300 francs. Avec une baisse de 2,7%, elle a également été détronée par Zurich (+4,0%), qui avec 1650 francs devient la ville la plus chère pour les logements de petite taille, à 1650 francs par mois.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Ce résultat s'explique par la proportion de ménages d'une personne, qui a diminué à Genève ces dernières années, alors que c'est le contraire à Zurich, avance Leo Hug, expert immobilier chez Comparis et auteur de l'étude recensant pas moins de 683'000 annonces consultables sur le comparateur en ligne entre 2017 et 2021.

A l'autre extrémité du tableau, Lugano a vu ses loyers baisser de plus de 10% dans toutes les catégories de logement. "La relance économique espérée grâce à des liaisons plus rapides avec le reste de la Suisse grâce au transit alpin ne s'est pas concrétisée jusqu'ici", constate M. Hug.

L'expert signale que la population du poumon économique tessinois s'est contractée de 2,1% entre 2017 et fin 2020, et s'attend à voir s'y poursuivre la baisse des loyers. Contrairement à Genève, qui peut s'appuyer sur les organisations internationales, le canton italophone n'a pas développé d'alternatives face à l'érosion de sa place financière.

A Lausanne, les loyers médians ont diminué pour les appartements de grande et moyenne taille, à respectivement 2570 et 1950 francs, alors qu'ils ont augmenté marginalement pour les 2 pièces, à 1400 francs, soit 10 francs de plus que cinq ans auparavant.