Aujourd'hui en position extrêmement délicate à cause d'un scandale de fêtes organisées à Downing Street lors du confinement pour lutter contre le coronavirus, le dirigeant conservateur de 57 ans veut convaincre des vertus du Brexit. Ce nouveau projet de loi "libertés du Brexit" vise à faciliter le processus déjà en cours pour modifier ou abandonner et remplacer les lois héritées de l'UE.
Selon le gouvernement, ces réformes vont permettre de faire économiser un milliard de livres sterling (1,25 milliard de francs) aux entreprises britanniques en "paperasserie" et "fardeau réglementaire".
Activité des entreprises entravée
Mais nombre de ces entreprises se plaignent des obstacles créés par le Brexit. Selon une enquête du secteur manufacturier britannique publiée récemment, deux tiers des entreprises interrogées estiment que le Brexit a entravé, à des degrés divers, leur activité. La moitié d'entre elles craignent d'être confrontées à de nouvelles difficultés cette année, avec la pleine entrée en vigueur des contrôles douaniers.
Saluant le Brexit comme "un moment historique et le début d'un nouveau chapitre enthousiasmant pour notre pays", le premier ministre Boris Johnson affirme dans un communiqué que son projet de loi permettra de "libérer encore les avantages du Brexit et faire en sorte que les entreprises puissent dépenser davantage de leur argent pour investir, innover et créer des emplois".
Loin de partager cet enthousiasme, le gouvernement écossais (indépendantiste) exhorte Londres à résoudre les problèmes auxquels le secteur de l'alimentation est confronté: manque de main-d'oeuvre et paperasse.
"Depuis deux ans, le Brexit a échoué à apporter le moindre bénéfice aux populations écossaises rurales", a déclaré la ministre chargée de ce dossier au gouvernement local, Mairi Gougeon, dans un communiqué. Face aux pénuries de main-d'oeuvre, le gouvernement écossais demande des visas de deux ans.