"Avec une stabilisation de l'approvisionnement en puces électroniques", l'ACEA prévoit 10,5 millions d'immatriculations de voitures particulières en 2022, après une année très faible à 9,7 millions en 2021.
Alors que la Commission européenne présente mardi sa stratégie pour augmenter sa production de semi-conducteurs (le "Chips act"), avec plusieurs dizaines de milliards d'euros d'investissement à la clé, l'ACEA demande à l'Union de "réduire sa dépendance aux fournisseurs non-européens pour éviter de tels dégâts à l'avenir".
Après une forte chute en 2020 liée à la pandémie de Covid-19, le marché automobile a été paralysé en Europe et en Amérique en 2021 par cette pénurie de puces électroniques, surtout fabriquées en Asie, et indispensables à la fabrication de voitures qui embarquent toujours plus de technologies.
Mais la part de véhicules hybrides rechargeables et électriques a continué à augmenter: ils représentent désormais une voiture neuve sur cinq vendues dans l'UE.
Fin du diesel
"Ça reste un marché fragile, très dépendant des aides à l'achat et, surtout, de la disponibilité d'un réseau de recharge", a souligné le président de l'ACEA et PDG de BMW, Oliver Zipse, dans un communiqué.
Alors que la Commission européenne a proposé la fin des voitures à essence et diesel pour 2035, le Parlement européen et les gouvernements nationaux discutent de standards continentaux pour le déploiement des bornes de recharge électrique.
L'ACEA "presse" le Parlement et le Conseil européens de "renforcer considérablement" la proposition de la Commission européenne, "pour s'assurer que l'Europe puisse construire un réseau de recharge suffisamment dense".
La Commission a proposé en 2021, dans le cadre de son paquet "Fit for 55" que chaque pays soit équipé d'au moins 1 kilowatt de puissance de recharge par véhicule qui roule sur ses routes, et que des stations de recharge soient installées tous les 60 kilomètres sur les principaux réseaux routiers avant 2026.
"Les ventes de voitures électriques ont été multipliées par 10 entre 2017 et 2021, alors que le nombre de stations de recharge dans l'UE a grandi moins de 2,5 fois", a souligné Oliver Zipse. "Si l'on n'introduit pas des objectifs ambitieux pour tous les pays membres de l'UE, un obstacle majeur se dressera très vite devant nous".