Selon Tesla, les poursuites du California Department of Fair Employement and Housing (DFEH) font suite à une enquête de trois ans et portent sur des faits s'étant supposément déroulés dans l'usine de Fremont entre 2015 et 2019.

Contacté par l'AFP, le DFEH n'a pas réagi dans l'immédiat.

"Tesla s'oppose fermement à toute forme de discrimination et de harcèlement et a une équipe dédiée aux relations entre employés pour répondre et enquêter sur toutes les plaintes", a défendu dans un communiqué le groupe, qui a aussi mentionné son équipe en charge de la diversité, de l'équité et de l'inclusion.

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"Tesla a toujours pris des actions disciplinaires et licencié des employés pour faute professionnelle, y compris ceux qui profèrent des injures raciales ou harcèlent les autres de différentes manières", a poursuivi l'entreprise.

Le constructeur de véhicules électriques avait déjà évoqué les poursuites du DFEH dans un document transmis lundi auprès du gendarme boursier américain.

Plusieurs salariés et ex-salariés du groupe dirigé par Elon Musk ont déposé des plaintes ces derniers mois pour dénoncer des cas de harcèlement sexuel ou de discrimination raciale au sein de l'entreprise.

Plusieurs femmes ont notamment dénoncé des comportements inappropriés (grivoiseries, contacts physiques non sollicités, etc.) de collègues masculins et des représailles de la part de leurs responsables hiérarchiques.

Injures à caractère racial

Une ex-employée noire de Tesla a, pour sa part, poursuivi l'entreprise fin janvier, se disant victime d'injures raciales et de remarques sexuelles déplacées de la part de son supérieur blanc dans une usine de la filiale d'énergie durable du groupe.

En octobre dernier, un jury californien avait condamné Tesla à verser 137 millions de dollars (126,4 millions de francs) de dommages et intérêts à un ancien employé noir pour avoir fermé les yeux sur le racisme qu'il subissait dans une des usines du groupe.

Une fois la procédure judiciaire engagée par l'agence californienne, Tesla compte demander au tribunal de suspendre les poursuites pour s'assurer que l'ensemble des faits et des preuves soient pris en compte.

Le constructeur automobile, qui insiste sur le fait qu'il est le dernier installé en Californie, dit regretter que le DFEH ne lui ait pas transmis les accusations spécifiques sur lesquelles se base ses poursuites.