Le géant jaune, se recentrant sur son activité de base, a annoncé il y a quinze jours la vente de PubliBike à trois repreneurs, pour un montant confidentiel. Un d'eux, Markus Bacher, qui était le CEO de la société jusqu'à l'annonce de la vente, ne cache pas les défis qui se posent, dans une interview au Matin Dimanche.

"Nous voulons atteindre la rentabilité en investissant dans la flotte, en ouvrant de nouveaux réseaux et en développant des partenariats avec les entreprises", dit-il. "Le nombre d'utilisateurs évolue de façon très satisfaisante."

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Mais d'ajouter: "Dans la réalité, on constate qu'il est plus difficile d'exploiter un tel service sans subvention des commanditaires. Il faut du temps pour que ce type de système s'établisse dans une ville." Pendant cette période au moins, certaines subventions sont nécessaires, selon lui.

Dans le dur

Le Matin Dimanche a calculé que PubliBike - créée en 2011 par CarPostal - a été "un gouffre financier" ces dernières années pour La Poste, avec des pertes se chiffrant en millions de francs. Interrogé par l'hebdomadaire, un porte-parole de La Poste a dit que celle-ci "n'avait pas fait de profit avec PubliBike" et que des pertes ont aussi été enregistrées ces deux dernières années, sans avancer de chiffres.

PubliBike est présente dans 35 communes suisses. Avec près de 620 stations et plus de 5300 vélos, elle compte quelque 190'000 utilisateurs. Elle emploie une bonne trentaine de personnes, que les repreneurs (Markus Bacher, Thomas Binggeli et Guido Honegger) entendent conserver.