"Nous modernisons notre infrastructure informatique en déplaçant certains services vers un cloud (stockage sur des serveurs à distance, ndlr) basé en Suisse. Avec la relocalisation de certains rôles mondiaux et régionaux dans les fonctions support, cela conduira probablement à ce que certains postes en Suisse soient impactés", a précisé le directeur général d'HSBC Private Bank Switzerland Alexander Classen auprès d'AWP lundi.
Dans le journal Le Temps, il expliquait que "ce plan global coûtera plusieurs dizaines de millions sur les deux à trois prochaines années", tandis que les économies réalisées seront "substantielles".
Une partie des emplois dans l'informatique sera supprimée à Genève, quand des postes de support seront délocalisés vers Londres, Hong-Kong ou d'autres régions. Un plan social pourrait être enclenché, a expliqué le banquier au quotidien genevois.
Dans le même temps, l'établissement compte investir "plusieurs dizaines de millions de francs" en Suisse dans la couverture de marchés jugés clés au Moyen-Orient et en Allemagne. La banque a récemment "demandé une licence" outre-Rhin et va bientôt ouvrir un bureau au Koweït "pour élargir notre empreinte déjà forte au Moyen-Orient", a ajouté le responsable auprès d'AWP.
L'offre doit aussi s'étoffer en direction de la clientèle très fortunée. Le recrutement de chargés de relation clientèle et de conseillers en investissement doit accélérer "dans les années à venir". Alexander Classen a assuré que "HSBC reste pleinement engagé envers la Suisse", un marché où le groupe compte continuer à investir.
HSBC Private Bank compte près de 800 employés en Suisse, pour une masse sous gestion de l'ordre de 65 milliards de francs. Alexander Classen a parlé dans la presse de l'exercice 2021 comme d'"une année de résilience, plutôt bonne". En 2015, HSBC Private Bank Switzerland avait annoncé la suppression de 260 postes sur les 1350 qu'elle comptait à l'époque.