"L'attente est terminée", a déclaré dimanche le Premier ministre australien, Scott Morrison, lors d'une conférence de presse. "Faites vos valises", a-t-il lancé aux visiteurs potentiels de l'île-continent, en ajoutant à leur adresse: "N'oubliez pas d'apporter votre argent avec vous, car vous trouverez de nombreux endroits pour le dépenser".

Le premier vol international vers l'aéroport de Sydney devait arriver de Los Angeles lundi à 06h00 heure australienne (20h00 dimanche), suivi d'autres en provenance de Tokyo, de Vancouver ou encore de Singapour.

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Seuls 56 vols internationaux devaient atterrir en Australie dans les 24 heures suivant la réouverture, bien en deçà des niveaux d'avant la pandémie, mais M. Morrison a dit n'avoir "aucun doute" que ce nombre augmentera avec le temps.

Fermeture en mars 2020

L'immense île avait fermé ses frontières en mars 2020, essayant de tirer partie de son insularité pour se protéger de la pandémie. Dans un premier temps, pendant plusieurs mois, cette fermeture draconienne et une politique stricte de dépistage et de traçage ont permis de contenir les effets du virus.

Mais l'arrivée du variant Omicron a ensuite aggravé la situation, conduisant à des dizaines de milliers de contaminations et des dizaines de morts par jour. Au total en près de deux ans, le Covid a fait 4913 morts en Australie. 15'298 nouveaux cas y ont été recensés dimanche, très en dessous du pic historique des 277'619 cas du 30 janvier.

Mesures drastiques

Pendant ces deux années, les Australiens n'ont, la plupart du temps, pas été autorisés à sortir de leur pays, et seuls quelques visiteurs ont obtenu une dérogation pour entrer sur le territoire, ce qui a valu au pays le surnom de "forteresse Australie".

Ces restrictions ont séparé des familles, mis à mal le secteur du tourisme et suscité des débats sur le statut de l'Australie comme pays ouvert, moderne et tourné vers l'extérieur. La fermeture des frontières a coûté chaque mois 2,36 milliards de francs, selon la Chambre de commerce et d'industrie du pays.

Même le N.1 mondial de tennis, Novak Djokovic, n'a pas été autorisé en janvier dernier à participer à l'Open d'Australie, car il n'était pas vacciné. Le gouvernement l'a expulsé après un long feuilleton judiciaire.

Possible réticence

Dans le détail, les voyageurs ne pourront pas rejoindre le vaste État d'Australie-Occidentale dès lundi, mais devront attendre jusqu'au 3 mars. Dans cette région, les autorités ont conduit ces derniers mois une politique particulièrement stricte dite "zéro Covid", la coupant du reste de l'Australie.

Pour attirer les touristes, le gouvernement australien a lancé une campagne publicitaire de 40 millions de dollars australiens.

Mais le Conseil australien (ATEC) chargé du tourisme international a évoqué des "signes inquiétants" de la possible réticence des étrangers à venir en Australie, due aux diverses restrictions internes sur les voyages, et à l'image qu'aurait laissée la fermeture draconienne du pays depuis deux ans.