L'idée de créer un journal chaux-de-fonnier avec une ligne rédactionnelle variée et de qualité trottait depuis déjà quelques années dans la tête d'Anthony Picard. "Depuis la fusion de L'Express et L'Impartial, j'étais persuadé que la Chaux-de-Fonds ne pouvait pas se passer d'une voie médiatique propre", a expliqué celui qui édite depuis 2007 l'hebdomadaire la Semaine dans le Jura bernois.

Pour réaliser son projet, Anthony Picard a composé une équipe mêlant journalistes chevronnés, acteurs culturels importants de la ville et jeune plumes locales. Le rédacteur en chef, qui entrera en fonction le 2 mars, n'est autre que l'actuel chef du service de la communication de la Ville de la Chaux-de-Fonds, Giovanni Sammali, qui quittera son poste en fin de semaine.

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Dans ses pages, le Ô fera la part belle à l'actualité de la ville avec des interviews, des enquêtes ou encore des dossiers. La culture aura également une place de choix dans l'hebdomadaire tout comme les sujets visant un public jeune. " Nous ne voulons pas faire du positivisme à outrance. Nos articles seront à priori tous bienveillants, mais si quelque chose nous dérange, nous le dirons également", a précisé Giovanni Sammali.

Trouver sa place

Du côté des autorités, on se réjouit de l'arrivée de ce nouvel acteur économique qu'est le Ô. "Les médias sont un poumon important de l'économie et c'est une chance pour nous d'en voir un nouveau apparaître à la Chaux-de-Fonds. Cela montre que la Ville sait encore attirer les talents et susciter l'envie d'entreprendre", s'est réjoui le conseiller communal Jean-Daniel Jeanneret.

L'hebdomadaire, qui paraîtra tous les vendredis, devra faire sa place aux côtés notamment d'Arcinfo ou du mensuel de la ville, le Tourbillon. "Nous ne sommes pas inquiets pour cette cohabitation, chaque média a une ligne éditoriale qui lui est propre et proposera un contenu différent à la population", a tenu à rassurer le nouveau rédacteur en chef du Ô.

Au niveau de l'avenir financier du journal, Anthony Picard, par son entreprise, a déposé un capital de 100'000 francs et a pu compter également sur des financements privés. "J'ai établi un plan sur trois ans pour que le Ô soit rentable", a détaillé l'éditeur. Il sait néanmoins que la tâche sera complexe pour ancrer l'hebdomadaire dans la vie chaux-de-fonnière.