La monnaie helvétique restait cependant dans le collimateur des investisseurs en raison de son rôle de valeur refuge dans un contexte d'invasion de l'Ukraine par la Russie.
A 11h45, la devise suisse s'échangeait à 1,0352 franc pour un euro, après que la paire de devises ait atteint la veille un nouveau plus bas à 1,0273 EUR/CHF.
Face au dollar, le franc se relâchait par contre et se négociait à 0,9261 USD/CHF. La veille, la paire de devises s'échangeait encore à 0,9176 USD/CHF.
"Ce qui se passe en Ukraine est un 'cygne noir' (des événements extrêmement rares et dommageables), il s'agit du pire scénario parmi les pires scénarios élaborés ces derniers mois", a averti Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, au sujet de l'attaque militaire russe contre l'Ukraine.
"Le dollar américain, ainsi que le yen et le franc suisse, remplissant leur rôle de valeur refuge et gagnent du terrain sur les devises plus risquées, dans lesquelles nous devons, dans ce cas, inclure l'euro", a commenté Ricardo Evangelista d'Activtrades.
Pour les spécialistes d'UBS, "l'aggravation de la crise en Ukraine a provoqué un large mouvement d'aversion au risque". "De nombreuses 'valeurs refuges' traditionnelles se sont bien comportées. C'est notamment le cas des bons du Trésor américain, du yen, du franc suisse et de l'or", ont-ils détaillé dans un commentaire.
Mais pour les analystes de la banque aux trois clés, "le franc suisse nous semble également apporter une couverture sous-optimale en raison de son exposition à l'économie européenne, qui pourrait souffrir en cas de perturbation de l'approvisionnement énergétique". Mais dans l'immédiat, la volatilité devrait rester élevée et une nouvelle baisse des marchés mondiaux ne peut être exclue.