L'armée russe poursuivait son offensive tous azimuts en Ukraine, bombardant la deuxième ville du pays Kharkiv et resserrant son étau sur la capitale Kiev, alors qu'une troisième séance de négociations russo-ukrainienne était prévue dans la journée, sans grand espoir de succès.
Les prix du pétrole bondissaient, après des discussions dimanche entre Washington et Bruxelles sur une interdiction d'importation de pétrole russe, a rappelé Jeffrey Halley d'Oanda. Le tarif de WTI montait en effet de 7,6% à 124,42 dollars et celui du Brent de 8,0% à 127,50 dollars. "Les denrées alimentaires, les métaux industriels et les autres prix de l'énergie ont également atteint leur vitesse de croisière", a-t-il souligné.
John Plassard de Mirabaud Banque a quant à lui rappelé que "l'invasion (de l'Ukraine) a fait grimper en flèche les prix des matières premières, alors que les sanctions occidentales contraignent la Russie à un isolement croissant".
Les investisseurs se ruaient aussi vers les valeurs refuges, le franc étant brièvement passé sous la parité face à l'euro et l'or affichant une hausse de 1,4% à 1995,92 dollars l'once.
A 09h23, l'indice vedette SMI reculait de 2,8% à 10'979,32 points, après avoir chuté vendredi en clôture de 3,22%. Le SLI perdait 3,35% à 1720,30 points et le SPI abandonnait 2,93% à 13'884,42 points.
Quasiment l'ensemble des "blue chips" s'inscrivait dans le rouge, hormis Roche qui était à l'équilibre.
Les plus fortes baisses étaient inscrites par les valeurs bancaires UBS (-6,6%), Credit Suisse (-5,5%) et Julius Bär (-5,9%), ainsi que les titres du luxe Richemont (-6,2%) et Swatch (-5,6%).