L'entreprise a redressé la barre au niveau du chiffre d'affaires, qui a décollé de 52,9% à 3,92 milliards de francs. C'est cependant encore bien loin des 8,8 milliards engrangés en 2019 avant la crise sanitaire.

Dufry a vu ses recettes bondir de 50,6% dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique et de 51,4% aux Amériques. L'Asie-Pacifique a par contre reculé de 38,1%.

Bien que toujours déficitaire, Dufry a aussi amélioré sa rentabilité, la perte reculant à -66,2 millions de francs au niveau du résultat d'exploitation (Ebit), contre une perte opérationnelle abyssale de 2,5 milliards en 2020, a indiqué le groupe mardi dans un communiqué. La perte nette part du groupe a été ramenée à 385,4 millions, après -2,5 milliards un an plus tôt.

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Ces chiffres sont supérieurs aux prévisions des analystes interrogés par l'agence AWP.

Dufry a également réduit son endettement net "sous le niveau d'avant-crise" à 3,08 milliards de francs, tout en augmentant ses liquidités à 2,2 milliards. Ces améliorations s'ajoutent à des économies de 1,9 milliard, "bien au-delà des niveaux prévus", s'est félicité le directeur général Julian Diaz.

Confirmant son retour à la normalité, l'entreprise compte rouvrir 1970 boutiques au niveau mondial d'ici fin mars, représentant environ 90% des capacités d'avant la pandémie en 2019.

Pas de dividende

Le groupe va proposer à l'assemblée générale annuelle de suspendre le versement du dividende pour l'exercice 2021 "afin de protéger" les liquidités de Dufry et "de renforcer davantage la situation financière" de la société. Une reprise des versements est prévue à une date ultérieure, non spécifiée, "en fonction de la reprise", a indiqué le président Juan Carlos Torres Carretero.

"Nous apercevons des signes encourageants de reprise dans le secteur et au niveau de notre performance, en parallèle de l'accélération des campagnes de vaccination et d'une hausse du trafic passagers", a ajouté le patron qui sera remplacé le 1er juin par Xavier Rossinyol.

Sans s'aventurer sur le terrain des prévisions chiffrées, M. Diaz a estimé que le groupe était "bien positionné pour rebondir et accélérer la croissance".