A Mallnow, un point d'arrivée en Allemagne du gazoduc Yamal-Europe, les livraisons - perturbées pendant quelques jours après l'entrée de troupes russes en Ukraine le 24 février - ne font qu'augmenter depuis et ont atteint ces derniers jours leurs plus hauts niveaux depuis cette date.
Selon le portail Gascade, elles sont tombées à zéro le 24 et le 27 février et ont ensuite fluctué. Mais elles n'ont fait qu'augmenter depuis le 7 mars.
"Aux prix actuels, c'est un beau butin pour le Kremlin", a commenté sur Twitter Javier Blas, analyste influent des matières premières et éditorialiste chez Bloomberg, notant que les flux sont élevés également aux points d'arrivée de Velke et de Nord Stream 1.
"Cela pourrait avoir pour objectif de renflouer les réserves de gaz de l'Europe, qui seront nécessaires si l'UE renforce les sanctions dans les prochaines semaines/mois", a commenté sur Twitter Charlie Robertson, économiste principal de Renaissance Capital.
Le géant gazier russe Gazprom s'est lui mis à publier chaque jour un communiqué déclarant que ses livraisons transitant par l'Ukraine étaient "régulières" et remplissaient pleinement ses obligations contractuelles de livrer un peu plus de 109 millions de mètres cubes par jour par ce biais.
Les importations européennes de gaz ou de pétrole russes ont jusqu'ici été épargnées en raison de leur coût pour les Européens, très dépendants des hydrocarbures russes.
Le président américain Joe Biden a lui décrété un embargo sur les importations d'hydrocarbures russes.