Le leader mondial de l'habillement a dégagé 3,24 milliards d'euros de profits sur son exercice décalé, qui s'est achevé le 31 janvier 2022, soit près de trois fois le chiffre de 2020 (1,1 milliard), fortement affecté par l'épidémie de Covid-19.

Son chiffre d'affaires a quant à lui grimpé de 36% pour atteindre 27,7 milliards d'euros, contre 20,4 milliards en 2020. Les ventes en ligne ont augmenté de 14%, pour atteindre un quart des ventes totales du groupe textile, précise le groupe dans un communiqué.

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Ces résultats sont néanmoins inférieurs aux prévisions des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient sur 3,7 milliards de bénéfice et 28 milliards de chiffre d'affaires en moyenne.

Inditex explique cette différence par l'impact du variant Omicron, qui a affecté "significativement l'activité commerciale" de l'entreprise en fin d'année 2021, avec des fermetures temporaires de magasins dans plusieurs pays.

"La chute des ventes en magasin a provoqué un impact extraordinaire de 400 millions d'euros au quatrième trimestre", période marquée par une hausse des dépenses "associées à la campagne de Noël", souligne le groupe de prêt-à-porter dans un communiqué.

"Après la baisse des cas de variants Omicron", les ventes ont retrouvé "une dynamique positive" à l'occasion du "début de la campagne printemps/été 2022", assure-t-il néanmoins.

Inditex avait vu ses profits plonger en 2020 en raison de la crise sanitaire, qui l'avait obligé à fermer au cours du premier semestre 90% de ses magasins. Il avait ensuite retrouvé son niveau d'activité d'avant-crise, à la faveur de la reprise économique.

Le groupe textile, qui regroupe huit marques de prêt-à-porter, dont Stradivarius, Bershka et Massimo Dutti, pourrait cependant à nouveau souffrir cette année, en raison de l'impact de la guerre en Ukraine et des sanctions prises contre la Russie.

Le leader de la mode bon marché a en effet annoncé début mars la suspension de son activité dans ses 502 magasins et sur ses sites d'achat en ligne en Russie, l'un de ses principaux marchés au monde après l'Espagne.

Le groupe ne précise pas quel sera l'impact de cette décision sur ses ventes. Mais selon les analystes, elle devrait rogner sensiblement les résultats de l'entreprise, qui réalise près de 10% de ses ventes et 8,5% de son résultat d'exploitation en Russie.