"Malgré la guerre en Ukraine, nous restons optimistes", a assuré jeudi Nick Hayek, le directeur général de Swatch Group lors de la conférence de presse annuelle à Bienne. Le groupe compte sur une croissance à deux chiffres en 2022 hors effets de change, comme annoncé lors de la publication des résultats en janvier.
Le marché russe est peu significatif pour le propriétaire de Longines, d'Omega et Tissot. Le pays ne représente qu'une petite part des ventes totales. Le groupe a stoppé les exportations de montres vers cette destination.
Alors que la Russie est un important producteur d'or et de diamants, M. Hayek ne voit pas de risques d'approvisionnement des stocks. Les entrepôts sont pleins à 74% depuis l'an dernier. Le groupe affirme disposer de plusieurs sources et fournisseurs. Notamment pour l'or, il mise sur le recyclage.
Quand de nombreuses entreprises répercutent les hausses des coûts sur les clients, Swatch assure que cela "ne fait pas partie de sa stratégie".
A propos de la Chine, où les ventes ont décollé l'an dernier, les nouveaux confinements d'ampleur liés au coronavirus n'effrayent pas le patron. "Les mesures actuelles ne pèsent qu'à court terme". Les consommateurs se rattraperont ensuite sur les biens de luxe, selon lui.
L'an dernier, le groupe a totalisé 7,31 milliards de francs de ventes, soit un bond de plus de 30%, dégageant un bénéfice de 774 millions, après une perte de 53 millions en 2020.