Le programme vise à "augmenter le pouvoir d'achat des Brésiliens, en particulier ceux à faibles revenus", a déclaré la présidence dans un communiqué.

Les mesures comprennent le versement anticipé d'un complément de salaire (13e mois) pour les retraités, l'autorisation d'utiliser les ressources d'un fonds de garantie des travailleurs réservé aux cas de licenciement ou de situations exceptionnelles, et des facilités d'accès aux crédits. Cela devrait injecter "plus de 150 milliards de reais dans l'économie du pays", a affirmé le gouvernement.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Au pouvoir depuis janvier 2019, le président d'extrême droite subit une forte érosion de sa popularité, en partie à cause de sa gestion de la pandémie qui fait déjà plus de 655'000 morts au Brésil, mais surtout en raison d'une inflation élevée.

En février, le taux d'inflation a été de 10,54%, avec pour conséquence une réduction du pouvoir d'achat des salaires, notamment pour les plus pauvres. La guerre en Ukraine a aggravé la situation, provoquant une hausse des prix internationaux du pétrole et de ses dérivés.

Second mandat

Face à cette situation, l'entreprise publique brésilienne Petrobras a annoncé la semaine dernière une hausse de 18,8% du prix de l'essence et de 24,9% de celui du diesel, une mesure vivement critiquée par Bolsonaro.

Le président briguera un second mandat en octobre, probablement face à l'ancien président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010), favori des sondages.

Pour tenter de freiner la hausse des prix, la Banque centrale du Brésil a encore relevé son taux directeur cette semaine, à 11,75%, sa valeur la plus élevée depuis avril 2017.

La plus grande économie d'Amérique latine a surmonté une brève récession au cours du dernier trimestre et a clôturé 2021 avec une croissance de 4,6% par rapport à 2020, lorsqu'elle a subi le plus grand impact de la pandémie de coronavirus. Mais pour 2022, les prévisions tablent sur une croissance de seulement 0,49%.