L'interdiction de ces exportations vise à nuire à la production d'aluminium en Russie, qui dépend de l'Australie pour 20% de son alumine.
Cette annonce intervient quelques jours après la décision de Canberra de sanctionner l'oligarque russe Oleg Deripaska, fondateur du géant de l'aluminium Rusal qui détient une participation au sein de la société australienne Queensland Alumina Limited. Cette dernière, détenue par Rusal et par le géant minier anglo-australien Rio Tinto, a promis de rompre tous ses liens commerciaux avec la Russie.
Le Premier ministre australien, Scott Morrison, a déclaré que son gouvernement travaillait en coopération avec ses alliés à "mettre une pression maximum sur le régime de Poutine afin qu'il se retire de l'Ukraine". M. Morrison a affirmé que Canberra a pris 476 sanctions contre des personnes et des institutions russes depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
Il a également annoncé que l'Australie ferait don de 70'000 tonnes de charbon thermique à l'Ukraine, pour répondre à une demande de Kiev. "Nous comprenons que cela peut permettre d'alimenter jusqu'à un million de foyers", a-t-il expliqué.
En outre, l'Australie octroiera à l'Ukraine 30 millions de dollars australiens (20,7 millions de francs) supplémentaires en matière d'aide humanitaire et 21 millions d'aide militaire supplémentaire, en fournissant notamment des munitions et des gilets pare-balles.
Ces dernières semaines, le gouvernement a approuvé près de 5000 visas à des réfugiés ukrainiens, selon M. Morrison. Ils pourront désormais obtenir un visa humanitaire de trois ans, leur permettant de travailler, d'étudier et d'accéder au système de santé du pays.
L'interdiction de ces exportations vise à nuire à la production d'aluminium en Russie, qui dépend de l'Australie pour 20% de son alumine.
Cette annonce intervient quelques jours après la décision de Canberra de sanctionner l'oligarque russe Oleg Deripaska, fondateur du géant de l'aluminium Rusal qui détient une participation au sein de la société australienne Queensland Alumina Limited. Cette dernière, détenue par Rusal et par le géant minier anglo-australien Rio Tinto, a promis de rompre tous ses liens commerciaux avec la Russie.
Un porte-parole de Rio Tinto a indiqué que la société avait pris note de l'annonce du gouvernement australien concernant l'embargo sur les exportations et que le processus visant à éliminer tout lien commercial avec la Russie était toujours en cours.
Le Premier ministre australien, Scott Morrison, a déclaré que son gouvernement travaillait en coopération avec ses alliés à "mettre une pression maximum sur le régime de Poutine afin qu'il se retire de l'Ukraine". M. Morrison a affirmé que Canberra a pris 476 sanctions contre des personnes et des institutions russes depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
Il a également annoncé que l'Australie ferait don de 70'000 tonnes de charbon thermique à l'Ukraine, pour répondre à une demande de Kiev. "Nous comprenons que cela peut permettre d'alimenter jusqu'à un million de foyers", a-t-il expliqué.
En outre, l'Australie octroiera à l'Ukraine 30 millions de dollars australiens (20,7 millions de francs) supplémentaires en matière d'aide humanitaire et 21 millions d'aide militaire supplémentaire, en fournissant notamment des munitions et des gilets pare-balles.
Ces dernières semaines, le gouvernement a approuvé près de 5000 visas à des réfugiés ukrainiens, selon M. Morrison. Ils pourront désormais obtenir un visa humanitaire de trois ans, leur permettant de travailler, d'étudier et d'accéder au système de santé du pays.
Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a assuré qu'une "importante réserve de carburant a été détruite par des missiles de croisière 'Kalibr' tirés depuis la mer Caspienne, ainsi que par des missiles balistiques hypersoniques tirés par le système aéronautique 'Kinjal' depuis l'espace aérien de la Crimée".
Cette attaque s'est produite dans la région de Mykolaïv (sud), a précisé le ministère, sans préciser la date du tir. Ces missiles appartiennent à une famille de nouvelles armes développées par la Russie, que l'habitant du Kremlin Vladimir Poutine qualifie d'"invincibles".
Ecole d'art bombardée à Marioupol
A Marioupol, ville stratégique dans le sud-est de l'Ukraine, bombardée depuis des semaines et souffrant d'une pénurie d'eau, de gaz et d'électricité, les autorités locales ont accusé dimanche l'armée russe d'avoir bombardé la veille une école d'art servant de refuge à plusieurs centaines de personnes, précisant que des civils étaient coincés sous les décombres.
"Les occupants russes ont largué des bombes sur l'école d'art G12 située sur la rive gauche de Marioupol, où 400 habitants de Marioupol - des femmes, des enfants et des personnes âgées - s'étaient réfugiés", a déclaré la municipalité de la cité portuaire.
"Le bâtiment a été détruit et des gens pacifiques sont toujours sous les décombres. Le bilan concernant le nombre de victimes est en train d'être clarifié", a-t-elle ajouté dans un communiqué publié sur Telegram. Ces déclarations ne pouvaient pas être vérifiées de manière indépendante dans l'immédiat.
Enfants bloqués
La situation humanitaire à Marioupol, comme dans plusieurs autres villes assiégées, est dramatique. Des familles ont raconté les cadavres gisant plusieurs jours dans les rues, la faim, la soif et le froid mordant des nuits passées dans des caves avec des températures inférieures à zéro.
Un groupe de 19 enfants, pour la plupart orphelins, y sont "en grand danger", bloqués dans un sanatorium, leurs tuteurs n'ayant pu les récupérer en raison des combats, ont affirmé samedi leurs proches et des témoins à l'AFP.
Infliger "une chose pareille à une ville paisible (...), c'est un acte de terreur dont on se souviendra même au siècle prochain", s'est indigné dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans un discours. Le siège de Marioupol "entrera dans l'histoire pour répondre de crimes de guerre", a-t-il déclaré.
Usine sidérurgique endommagée
Les bombardements ont aussi fortement endommagé l'usine sidérurgique et métallurgique Azovstal de Marioupol, cité portuaire et industrielle d'importance cruciale pour les exportations d'acier produit dans l'est du pays.
"Une des plus grandes usines métallurgiques d'Europe est détruite. Les pertes économiques pour l'Ukraine sont immenses", a affirmé la députée Lesia Vasylenko, qui a publié sur son compte Twitter une vidéo montrant d'épaisses colonnes de fumée s'élevant d'un complexe industriel.
"Catastrophe humanitaire absolue"
Dans le nord du pays, le maire de Tchernihiv, Vladislav Atroshenko, a dépeint une "catastrophe humanitaire absolue" dans sa ville.
"Les tirs d'artillerie indiscriminés dans les quartiers résidentiels se poursuivent, des dizaines de civils sont tués, des enfants et des femmes", a-t-il raconté à la télévision. "Il n'y a pas d'électricité, de chauffage et d'eau, l'infrastructure de la ville est complètement détruite". Dans un hôpital bombardé, "les patients opérés gisent dans les couloirs par une température de 10 degrés", a-t-il affirmé.
Les attaques russes n'ont pas davantage cessé à Kiev, la capitale, à Mykolaïv et à Kharkiv, grande ville russophone du nord-ouest, où au moins 500 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, selon des chiffres officiels ukrainiens.
Moscou n'a pas le contrôle de l'air
Pour le ministère britannique de la Défense, la Russie "n'a pas réussi à prendre le contrôle de l'espace aérien et s'appuie largement sur des armes à distance lancées depuis la sécurité relative de l'espace aérien russe pour frapper des cibles en Ukraine", a-t-il analysé dans un communiqué.
Selon le ministère ukrainien de la Défense, les troupes russes, dont la progression sur le terrain a été beaucoup plus difficile que prévu face à la résistance acharnée des Ukrainiens, ont effectué 291 attaques de missiles et 1403 raids aériens depuis le début de l'invasion le 24 février.
Cadavres russes pas ramassés
Dans une intervention en russe postée sur internet dans la nuit de samedi à dimanche, le président Zelensky a affirmé, à l'intention de l'opinion publique russe, que les cadavres de soldats russes jonchaient les champs de bataille et n'étaient pas ramassés.
"Aux endroits où les combats sont particulièrement violents, la ligne de front de notre défense est tout simplement jonchée de cadavres de soldats russes. Et personne n'enlève ces corps", a-t-il affirmé.
Les nouvelles unités envoyées en renfort poursuivent leur offensive en passant "sur" leurs corps. "Je veux demander aux citoyens de Russie. Qu'est-ce qu'on vous a fait pendant des années pour que vous cessiez de remarquer vos pertes ?" a-t-il ajouté. Selon lui, plus de 14'000 soldats russes ont péri depuis le début de l'invasion.
Adresse à la Knesset
Le président ukrainien, qui a mis en avant son héritage juif dans sa quête de soutien contre l'invasion de son pays par la Russie, s'adresse dimanche par visioconférence à la Knesset, le Parlement d'Israël, pays qui tente une médiation entre Moscou et Kiev.
L'Australie, de son côté, a annoncé dimanche un embargo sur ses exportations vers la Russie d'alumine et de minerai d'aluminium, "ce qui limitera sa capacité à produire de l'aluminium", un matériau stratégique pour l'industrie de l'armement notamment.
La Russie est dépendante à hauteur de 20% de l'Australie pour ses besoins en minerai d'aluminium, selon Canberra.
Aide humanitaire bloquée
Le président ukrainien a indiqué que 180'000 personnes avaient pu à ce jour fuir des zones de combat par des couloirs humanitaires. "Mais les occupants continuent de bloquer l'aide humanitaire, tout particulièrement autour des zones sensibles. C'est une tactique très connue. (...) C'est un crime de guerre", a lancé samedi M. Zelensky.
Selon les autorités ukrainiennes, 6.623 personnes ont été évacuées par les couloirs humanitaires samedi, dont 4128 fuyant Marioupol et 1820 fuyant Kiev.
Depuis le 24 février, plus de 3,2 millions d'Ukrainiens ont pris les routes de l'exil, dont près des deux tiers vers la Pologne, parfois seulement une étape avant de continuer leur exode.
Ces nouvelles vagues de bombardements meurtriers, notamment sur la ville portuaire assiégée de Marioupol (sud-est) dont les rues sont selon des témoignages jonchées de cadavres, interviennent alors que des négociations déjà en cours entre délégations peinent à aboutir, bien que la Turquie ait affirmé dimanche que les parties étaient "proches d'un accord".
"Je suis prêt à des négociations avec (Vladimir Poutine). Je suis prêt depuis les deux dernières années et je pense que sans négociations, on n'arrêtera pas la guerre", a dit Volodymyr Zelensky dans un entretien diffusé par CNN.
Il avait auparavant dénoncé le bombardement de l'école d'art de Marioupol, détruite par les frappes russes alors que 400 personnes - femmes, enfants et personnes âgées - y étaient réfugiées selon les autorités locales.
"Nous savons que le bâtiment a été détruit et que des gens pacifiques sont toujours sous les décombres. Le bilan concernant le nombre de victimes est en train d'être clarifié", a indiqué la municipalité sur Telegram. Ces déclarations ne pouvaient pas être vérifiées de manière indépendante dans l'immédiat.
Infliger "une chose pareille à une ville pacifique (...), c'est un acte de terreur dont on se souviendra même au siècle prochain", s'est indigné M. Zelensky, dénonçant un nouveau "crime de guerre".
Aucun bilan n'est par ailleurs encore disponible concernant le théâtre de la ville que l'Ukraine bombardé mercredi et où s'étaient réfugiés des centaines d'habitants dans un abri souterrain. Seuls quelque130 survivants et un blessé grave en ont pour l'heure été sortis.
Les bombardements ont aussi fortement endommagé l'usine sidérurgique et métallurgique Azovstal de Marioupol. "Une des plus grandes usines métallurgiques d'Europe est détruite. Les pertes économiques pour l'Ukraine sont immenses", a affirmé la députée Lesia Vasylenko sur son compte Twitter, avec une vidéo montrant d'épaisses colonnes de fumée s'élevant d'un complexe industriel.
A Kiev, la capitale, un obus a explosé dimanche juste devant un immeuble d'habitation, blessant au moins cinq personnes, dont deux ont été hospitalisées, a annoncé le maire Vitali Klitschko.
Front figé
Les autorités ukrainiennes ont fait cependant état d'une accalmie dimanche à la mi-journée.
"Le front est pratiquement figé", il n'y a "pratiquement pas eu de tirs de missiles sur les villes", et "l'aviation russe n'est quasiment pas active", a déclaré lors d'un briefing Oleksiy Arestovitch, conseiller de la présidence.
Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense, qui affirme ne cibler aucun objectif civil ou zones d'habitation, a de son côté déclaré avoir détruit dans la région de Mykolaïv (sud) une réserve de carburant frappée "par des missiles de croisière 'Kalibr' tirés depuis la mer Caspienne, ainsi que par des missiles balistiques hypersoniques tirés par le système aéronautique 'Kinjal' depuis l'espace aérien de la Crimée".
Ces missiles appartiennent à une famille d'armes "invincibles" de nouvelle génération, vantées par Vladimir Poutine dans sa confrontation avec les Occidentaux. Mais le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, "ne les considère pas comme (des armements) qui changent la donne", a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision américaine CBS, tout en refusant de "confirmer ou d'infirmer" que Moscou a utilisé ce type de missiles.
La situation humanitaire à Marioupol, comme dans plusieurs autres villes assiégées, est dramatique. Des familles ont évoqué les cadavres gisant plusieurs jours dans les rues, la faim, la soif et le froid mordant des nuits passées dans des caves avec des températures inférieures à zéro.
Des enfants, pour la plupart orphelins, qui étaient bloqués dans un sanatorium de Marioupol, ont été évacués vers Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, sous contrôle russe, d'où ils sont originaires.
"Catastrophe humanitaire absolue"
Dans le nord du pays, le maire de Tchernihiv, Vladislav Atroshenko, a dépeint une "catastrophe humanitaire absolue" dans sa ville. "Les tirs d'artillerie indiscriminés dans les quartiers résidentiels se poursuivent, des dizaines de civils sont tués, des enfants et des femmes", a-t-il raconté à la télévision.
"Il n'y a pas d'électricité, de chauffage et d'eau, l'infrastructure de la ville est complètement détruite". Dans un hôpital bombardé, "les patients opérés gisent dans les couloirs par une température de 10 degrés", a-t-il affirmé.
Les frappes n'ont pas cessé ces derniers jours à Kiev, la capitale, à Mykolaïv et à Kharkiv, grande ville russophone du nord-ouest, où au moins 500 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, selon des chiffres officiels ukrainiens.
10 millions d'Ukrainiens déplacés
Pour le ministère britannique de la Défense, la Russie "n'a pas réussi à prendre le contrôle de l'espace aérien et s'appuie largement sur des armes à distance lancées depuis la sécurité relative de l'espace aérien russe pour frapper des cibles en Ukraine", a-t-il analysé dans un communiqué.
Selon le ministère ukrainien de la Défense, les troupes russes, dont la progression sur le terrain a été beaucoup plus difficile que prévu face à la résistance acharnée des Ukrainiens, ont effectué 291 frappes de missiles et 1403 raids aériens depuis le début de l'invasion le 24 février.
Dans l'immédiat, la guerre en Ukraine se double d'une catastrophe humanitaire, et selon l'ONU ce sont pas moins de dix millions d'Ukrainiens, soit un quart de la population, qui ont dû quitter leur domicile pour fuir les combats.
"La guerre en Ukraine est si dévastatrice que dix millions de personnes ont fui, soit déplacées à l'intérieur du pays, soit réfugiées à l'étranger", a déclaré le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi sur Twitter.
Zelensky multiplie les contacts
Dans une intervention en russe postée sur internet dans la nuit de samedi à dimanche, le président Zelensky a affirmé, à l'intention de l'opinion publique russe, que les cadavres de soldats russes jonchaient les champs de bataille et n'étaient pas ramassés.
"Je veux demander aux citoyens de Russie: Qu'est-ce qu'on vous a fait pendant des années pour que vous cessiez de remarquer vos pertes ?" a-t-il ajouté.
Selon lui, plus de 14'000 soldats russes ont péri depuis le début de l'invasion.
Le président ukrainien s'est aussi adressé à l'étranger. Après un discours à l'intention des manifestants suisses à Berne samedi, il s'est adressé dans une vidéo à la Knesset dimanche, demandant à Israël, de faire un choix en soutenant concrètement l'Ukraine face à la Russie.
"L'indifférence tue, les calculs tuent", a-t-il dit, alors qu'Israël s'est abstenu jusqu'à présent de prendre position, ménageant ses liens avec Moscou.
Solidarité
L'Australie, de son côté, a annoncé dimanche un embargo sur ses exportations vers la Russie d'alumine et de minerai d'aluminium, un matériau stratégique pour l'industrie de l'armement notamment. La Russie est dépendante à hauteur de 20% de l'Australie pour ses besoins en minerai d'aluminium, selon Canberra.
Dans une interview au Sunday Times, le premier minisre britannique Boris Johnson a appelé à son tour la Chine à prendre position.
L'ambassadeur chinois aux Etats-Unis, Qin Gang, a qualifié dimanche de "désinformation" les assertions selon lesquelles Pékin pourrait fournir une assistance militaire à Moscou, dans des déclarations à la chaîne CBS.
Dans le cadre des vastes sanctions économiques imposées à la Russie par les Occidentaux, la France a indiqué avoir immobilisé près de 850 millions d'euros d'avoirs d'oligarques russes - yachts, appartements, comptes bancaires - sur son territoire.
A Londres, le drapeau jaune et bleu de leur pays a flotté samedi soir sur le London Coliseum, siège de l'English National Opera où des stars internationales du ballet ont offert un grand gala humanitaire pour l'Ukraine et envoyer un message de paix.